Marlène Schiappa a-t-elle eu raison de créer un compte TikTok ?
Sur les traces d’Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon, au tour de Marlène Schiappa de se lancer, ce mercredi 25 novembre, dans l’aventure TikTok. Une arrivée qui n’est pas passée inaperçue en raison d’une première publication guère appréciée.
L’initiative confirme la popularité de la plateforme, canal de communication important, visant à cibler un public relativement jeune.
Dans sa publication, très courte, Marlène Schiappa est seule, chez elle, devant sa fenêtre, sur un fond musical de « Run the world (Girls) » de Beyoncé, chanson possédant des paroles féministes, faisant écho de manière certaine aux combats féministes de la ministre.
Marlène Schiappa introduit sa vidéo par un : « Salut jeunes entrepreneurs ». La ministre déléguée chargée de la citoyenneté a tenté de parodier Jean-Pierre Fanguin, influenceur suisse, connu pour avoir lancé un appel sur les réseaux sociaux, invitant les jeunes à le rejoindre pour gagner de l’argent facilement. Une enquête a révélé par la suite les contours de cet appel qui s’apparentait à une escroquerie de vente pyramidale.
La publication partait pourtant d’une bonne intention. En effet, Marlène Schiappa devait intervenir sur ce réseau social dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre 2020, l’idée étant de promouvoir la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, destinée aux jeunes de moins de 25 ans, assez actifs sur le réseau social.
L’action a été tournée en dérision. Cette publication n’a pas fait l’unanimité auprès des internautes, publication qualifiée de gênante. De l’incompréhension et des moqueries sont venues s’ajouter au fil des heures sur les différents réseaux sociaux pointant son incompatibilité avec le statut de la ministre.
Jean-Luc Mélenchon avait, également, fait une apparition remarquée sur ce réseau social : pied de nez à Emmanuel Macron avec la reprise du titre « Bande organisée » du collectif marseillais « 13 organisé » ou avec sa parodie de la chanteuse Wejdene avec sa célèbre expression « Tu hors de ma vue ».
Alors pourquoi cette course à la jeunesse ? Allons-nous vers une démocratisation des politiques sur les réseaux sociaux ? Le message pour susciter l’intérêt des jeunes est-il le bon ? L’impact médiatique est, certes, bien présent mais à quel prix pour la classe politique française ?
Alexis Trassoudaine