Ensemble, nous pouvons VAINCRE le CANCER ! La pandémie de la Covid 19 a finalement été riche en enseignements, et parmi ceux-ci, nous pouvons retenir que si nous mettons le paquet sur la Recherche, si les Etats, les laboratoires, les acteurs privés focalisent leurs efforts et leurs contributions financières sur la recherche d’un vaccin, on peut trouver des solutions de nouvelle génération, des thérapies géniques, et raccourcir considérablement les délais et faire que Après Demain soit Demain. C’est exactement le but de l’association Vaincre le Cancer : permettre de focaliser les efforts de la Recherche Médicale sur ces thérapies de nouvelle génération contre le cancer, une maladie qui touche des millions de personnes tous les ans, et en tue bien plus que la Covid 19. Un jour, dit la légende amérindienne, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. » Alors soyons tous les colibris de la lutte contre le cancer et donnons à l’association Vaincre le Cancer les moyens de faire avancer la recherche pour le grand bien des malades et de l’ensemble de la population. Opinion Internationale publie un dossier de contributions, exceptionnelles de densité, des principaux chercheurs de « Vaincre le cancer ». Un dossier pour comprendre, un dossier pour s’engager : https://www.vaincrelecancer-nrb.org/. Patrick Pilcer, Secrétaire Général de « Vaincre le cancer – NRB », chroniqueur Opinion Internationale et Michel Taube, Fondateur d’Opinion Internationale
Le développement des cellules souches pluripotentes induites (iPSC) par la technique de la reprogrammation cellulaire, décrite par Shinya Yamanaka en 2006 (Prix Nobel de Médecine en 2012), a conduit à un nouveau paradigme des traitements des maladies humaines. Les cellules IPSC représentent une source illimitée de cellules, utilisée comme matière première universelle à usage pharmaceutique pour développer et produire des biomédicaments cellulaires dites « allogéniques » et « prêts à l’emploi ».
Leur potentiel industriel est immense, car elles permettent de générer des milliards de cellules humaines différenciées, matures et fonctionnelles. Ces cellules amplifiées à l’échelle industrielle exercent leur action biologique pour réparer les organes défectueux, restaurer une fonction perdue dans l’organisme, remplacer une cellule ou un tissu et à plus long terme les organes malades, et dans le cadre du cancer, tuer les cellules cancéreuses de façon très précise.
Les immunothérapies cellulaires, un succès prometteur pour traiter les cancers.
Ces thérapies innovantes dites cellulaires et géniques représentent une nouvelle classe de biomédicaments dites « living drugs ». Les ruptures technologiques des IPSC associées à la technologie d’ingéniérie cellulaire 3D et du génome par les Crispr-Cas9, découvertes par Emmanuelle Carpentier et Jennifer Doudna (Prix Nobel de Chimie en 2020), ouvrent des possibilités thérapeutiques révolutionnaires dans de multiples maladies, pour des besoins thérapeutiques non assouvis, en particulier dans les cancers.
Ces thérapies sont à leur début des essais cliniques précoce de phase I dans plus de 14 maladies (pathologies dégénératives de la rétine, maladie de Parkinson, arthrose, défaillances cardiaques, maladie de greffon contre l’hôte, et les cancers).
Dans les cancers, les premiers succès de ces biomédicaments dits Immunothérapie cellulaire utilisent les lymphocytes T et NK armés par des récepteurs synthétiques qui reconnaissent et tuent spécifiquement les cellules cancéreuses. Ces thérapies ont été approuvées par la FDA pour les hémopathies malignes (en particulier les Leucémies aigues lymphoïdes et les Lymphomes), elles sont personnalisées en utilisant les propres cellules T du patient. Les indications s’élargissent à de nombreux cancers au fur et à mesure de la découverte de nouvelles cibles exprimées sur les cellules tumorales.
Cependant, malgré les solides données d’efficacité clinique, trois défis majeurs limitent leur large utilisation aux patients : la logistique et chaîne de bio-production trop complexe, le coût de production très élevé et le défi du remboursement de ces traitements.
Ces approches thérapeutiques évoluent donc vers l’utilisation de lymphocytes T allogéniques issus de donneurs sains, produits à grande échelle, pour réduire ces coûts de production et élargir l’accès de ces médicaments à de nombreux malades. Ces thérapies innovantes sont en perpétuelles modifications avec des innovations permanentes issues de la recherche fondamentale et médicale.
CITHERA : le développement d’une banque de production de bio-médicaments
CITHERA développe la banque nationale des cellules souches pluripotentes de grade clinique et les nouveaux biomédicaments cellulaires pour lutter contre les cancers.
Ce Centre de l’Université Paris Saclay, l’Inserm et l’Université d’Evry à Génopôle, est dirigé par le Professeur Annelise Bennaceur Griscelli et il est rattaché à l’Unité INSERM U935 ‘Modèles de cellules souches malignes et thérapeutiques’ sous la direction du Professeur Ali Turhan à Villejuif.
CITHERA a obtenu le label intégrateur Industriel par le conseil de l’innovation Grands Défis du plan de relance (lien SGPI).
La mission de CITHERA sera de construire, à partir de la banque nationale de cellules iPSC issues de donneurs sains, une usine à cellules pour réaliser les transferts des thérapies innovantes de la R&D vers l’industrie, dans les normes pharmaceutiques pour des essais cliniques de phase précoce.
L’industrialisation des nouvelles thérapies et bio-médicaments visent le marché des maladies fréquentes, principalement des applications en immunothérapie, cancérologie et hématologie. L’accès à un produit standardisé permettra d’étudier les doses et combinaisons thérapeutiques et d’accélérer considérablement les développements cliniques. À cet égard, la banque nationale d’iPSC réduira le coût de production de ces médicaments et facilitera la réglementation de ces traitements par la standardisation des procédures centralisées aux normes internationales.
CiTHERA a ouvert cette année 1200 m2 de laboratoires financés par le CPER de la Région Ile-de-France, avec 350 m2 de salles blanches de classe GMP A/B et 3 lignes de production entièrement monitorées par informatique selon la norme 21CFR Part11 de la FDA (Food Drug Administration).
CITHERA travaille avec les laboratoires académiques, PME, start-up et industriels pharmaceutiques pour designer et produire des thérapies curatives des cancers à partir de lots de lymphocytes T (CAR/TCR), cellules Natural Killer, et cellules dendritiques normées et qualifiées, par des tests analytiques selon les standards internationaux.
Des concepts très novateurs de vaccins thérapeutiques et préventifs des cancers ont été validés dans l’unité INSERM et ils seront produits pour des essais thérapeutiques dans les prochaines années.
L’équipe de CITHERA, cette nouvelle plateforme de thérapie cellulaire et génique des cancers, coordonne l’Infrastructure INGESTEM (www. ingestem.com), et elle est au conseil d’administration du réseau international Global Alliance for IPS Therapies (GAIT) et du projet européen (www.restore-horizon.eu).
Professeur Annelise BENNACEUR-GRISCELLI
Professeur des Universités en Hématologie, Directrice Unité INSERM UA09
Je souhaite agir, je fais un don : https://www.vaincrelecancer-nrb.org/nous-soutenir/
Le dossier « Ensemble nous pouvons Vaincre le cancer » :