Les médias américains se sont penchés sur son cas, clinique selon certains, pendant les quatre années qu’a durées sa présidence. Mégalomane, pervers narcissique, manipulateur, sociopathe, les diagnostics sont tombés, divers et variés. Mais au centre de cette détestation, se trouvait surtout le mépris. Mépris de cet homme riche, inculte et fier de l’être, et surtout sans scrupules, Donald J. Trump. Ironiquement, depuis ses débuts en politique, la presse, obsédée par lui, a amplifié sa voix et la portée de ses discours, se rendant en partie responsable de sa victoire en 2016.
Il semble cependant que les médias n’aient pas tiré les leçons de cette histoire. Après la défaite du clan Trump le mois dernier, les journalistes continuent, le critiquant, le dénonçant, à ne parler que de lui. On le traite de mauvais perdant, le pire jamais rencontré en politique apparemment – certainement – on le représente en enfant gâté, portant couche et tapant du pied. Pourtant, il faudra plus que se moquer de lui pour le déboulonner.
Car Trump malgré les apparences ne perd pas de temps mais emploie celui qui lui reste à la tête de l’État pour régler quelques comptes, distribuer des grâces, il envisagerait même de gracier ses enfants à titre préventif, et poursuit son gros œuvre de transformation profonde, ou plutôt de sabotage, de la démocratie américaine.
Ce n’est pas tout. Il a déjà mis le cap sur novembre 2024, prochaine échéance présidentielle, et recueilli pas moins que 230 millions de dollars pour mener sa campagne qui commencera, n’en doutons pas, le 20 janvier prochain, jour de l’investiture Joe R. Biden Jr.
En effet, selon certaines sources « bien informées », le président sortant, toujours heureux de rompre avec la tradition, devrait ne pas assister à la cérémonie d’intronisation de son adversaire et vainqueur, mais au lieu de cela tenir meeting, le même jour et à la même heure.
Catherine Fuhg