Un week-end entre (petite) bataille de boule de neige et cocooning au lit, couvre-feu et année 2021 comme 2020 obligent, tel est le programme dominical !
Quelle chance pour les Parisiens hier et près d’un tiers des Français du grand est du pays qui depuis deux jours redécouvrent leur ville ou leur village sous un demi à vingt centimètres de neige. Même le midi de la France a eu droit à cet émerveillement esthétique : les plages de Méditerranée sous les flocons.
Ah Paris sous la neige ! C’est de plus en plus rare ! En ce week-end, même en très haute montagne (la butte Montmartre), je craignais que la neige contourne la région parisienne… Pas un flocon ? Une fois de plus… C’est ainsi depuis le début de l’hiver. Plusieurs fois annoncée, mais jamais arrivée, cette belle neige…
Et puis, samedi, vers midi… Je traîne au lit. Que peut-on faire de mieux, un jour de congé, en hiver ?
Et miracle… Alerte météo sur le smartphone : il neige à Paris ! Tous aux abris. Je me précipite vers la fenêtre. Oui, il neige. À nous aussi, les Parigots, la beauté de ce délicat saupoudrage. Montmartre, justement, mais aussi Notre-Dame ou les Champs-Élysées sous la neige… L’extase romantique !
Mais déjà les flocons se font lourds. Ils ne virevoltent plus, mais tombent de plus en plus verticalement. Neige mouillée, neige parisienne. Bientôt la pluie et la gadoue. Je retourne au lit.
Dimanche matin : froide grisaille. Le bonhomme de neige s’en est allé. Le mieux est encore de se réfugier sous sa couette, au fond de son lit. Lit d’hiver, lit de plénitude, lit complice. Lit est nid, cocon, lieu de volupté qu’on ne veut plus quitter.
Le lit d’hiver, Maison de la Literie bien entendu, doit se parer de douceur : draps, surmatelas, couette, oreiller… Toute la literie prend une dimension essentielle, lorsque dehors, le thermomètre s’effondre.
J’ai été prévoyant en offrant mon corps à la face hiver de mon matelas. Heureusement car l’année a commencé par un lumbago carabiné mais guéri par Thomas, un ostéopathe magicien (demandez moi ses coordonnées !). Comme me l’a demandé mon dos, mon matelas, je l’avais choisi assez ferme. Aussi y ai-je apposé un moelleux surmatelas. Pile-poil pour l’hiver ! J’ai même prévu les draps de soie. On s’y glisse comme d’autres le font sur la neige. À la prochaine offensive du froid, je pourrai même sortir l’armada complémentaire : le plaid en « polaire » ou mieux, en laine, sur la couette. Mais cela ne devrait pas être nécessaire : le duvet, ça vous fait fondre net n’importe quel bonhomme de neige ! Il ne me reste plus qu’à me laisser à nouveau porter jusqu’au sommeil et rejoindre le mystérieux pays des rêves.
Même la chambre à coucher a revêtu sa parure climatique d’hiver : pas trop chauffée (surtout pas plus de 22°, mais je préfère descendre sous les 18°), grâce à mon équipement de combat. Intensité lumineuse réduite au moyen d’un variateur et d’ampoules à filament, pour une ambiance plus chaleureuse, à défaut de feu de cheminée !
Le lit d’hiver est comme une douche chaude, ou un bain chaud en revenant d’une promenade dans le vent glacial : une promesse, une attirance, une récompense…
Finalement, un bon lit douillet me fait espérer qu’un hiver sous la neige ne prenne jamais fin. Si vous venez d’y lire cette chronique, surtout ne le quittez pas. Éteignez votre ordinateur portable ou votre smartphone, et savourez encore ces instants de bonheur en pensant au manteau neigeux qui, hier, recouvrait la ville.
Vive la neige, le vent et le lit d’hiver !
Michel Taube
Merci à Maxime pour son superbe bonhomme de Neige (Paris).