Quand la jeunesse palestinienne dit non à la charia… en musique. Un exemple pour les jeunes Français musulmans qui seraient tentés par l’Islam politique. L’actu by Marginal Ray

En décembre dernier, un événement a provoqué l’ire de l’Autorité palestinienne, du Hamas et leurs autorités religieuses : à Jéricho, en territoire palestinien, une mosquée fut transformée en boîte de nuit. Une D.J. palestinienne menait la dance, 100 % techno, et l’alcool coulait à flots. Elle fut arrêtée, mais rapidement libérée, sous la pression d’une jeunesse assoiffée de liberté. Mais le matériel fut confisqué.

À la différence de la moitié (voire plus) de jeunes Français musulmans, leurs homologues de Jéricho, tout comme ceux d’Istanbul et même de Téhéran, ont d’autres ambitions que de retourner au Moyen-âge et de forcer autrui à les y suivre. Les femmes, les plus jeunes en particulier, veulent s’affranchir du voile et du patriarcat, et toute cette jeunesse veut vivre libre. « Pas de contrainte en religion ». Ainsi commence le verset 256 de la 2ème sourate du Coran. C’est aussi le titre de cette chanson que j’aurais aimé offrir à ces jeunes Palestiniens.

Les jeunes de la « mosquée de nuit » de Jéricho étaient tant des Palestiniens locaux que des Arabes israéliens, pour la plupart résidents de Jérusalem-Est. Il advient aussi que des jeunes Palestiniens et Israéliens musulmans se retrouvent dans les boites de Tel-Aviv, où la seule religion est la fête, ou dans celles d’Istanbul, la ville des mille et une nuits sur laquelle l’archaïque président turc ne semble guère avoir d’emprise.

Au sein du monde arabe, du moins dans les villes, souffle un vent de libéralisation des mœurs, comme une réponse à l’avancée de l’islamisme qui suivit les printemps arabes, initialement confisqués par les islamistes. Plusieurs pays du Golfe persique prennent des distances avec la rigueur religieuse. Nuits de Tel-Aviv et d’Istanbul. Mais aussi de Dubaï et peut-être bientôt de Téhéran.

Le repli identitaire et religieux de cette désormais majorité des jeunes musulmans de France est d’autant plus regrettable qu’il n’existe aucun pays au monde, pays musulmans compris, où les musulmans peuvent pratiquer leur culte (ou ne pas le pratiquer) plus librement qu’en France.

Puissent ces jeunes Palestiniens bousculer les convictions des jeunes musulmans français, et leur montrer une autre voie que celle de l’obscurantisme, de l’enfermement, de la haine. لا إكراه في الدين

Marginal Ray