Au commencement de l’aventure Maison de la Literie, on trouvait exposés dans les boutiques des lits dans leur plus simple appareil : cadre, matelas, sommier. La direction de l’entreprise avait choisi comme stratégie de se concentrer sur le lit, un meuble mais pas seulement, à ne pas prendre à la légère.
En lançant son enseigne, Pierre Elmalek, pionnier de cette spécialité en France, ne s’est pas contenté de « vendre de l’équipement litier ». Il s’y est investi, étudiant en profondeur les différents styles de couchage et leurs particularités, afin de développer un sens de ce qu’il pouvait exiger en termes de qualité. Son objectif était de satisfaire une clientèle la plus large possible. Et toujours dans cette perspective, il insistait par ailleurs sur la formation spécifique de ses auxiliaires de vente pour garantir aux acheteurs un service conseil adapté à leurs besoins et leurs souhaits.
La première étape franchie, il s’est intéressé aux possibilités d’améliorer les produits, de les adapter mieux encore aux aspirations des clients. Ainsi, est-il avec le temps, devenu incontournable tant au sein de la profession qu’aux yeux du grand public.
Une fois ces bases posées, bien qu’ayant élargi son offre, la maison, résolument, restait des quatre pieds de lit dans l’univers du meuble, effleurant sans s’y attarder la partie accessoire. Jusqu’à ce jour où Deborah, fille cadette du patron, artiste peintre de son métier, prend conscience qu’il y a là un domaine à explorer. « De passage au magasin, j’ai surpris une conversation entre un client et un vendeur, et brusquement, j’ai compris. Toutes les enseignes investissent le secteur de l’accessoire. On devait y aller aussi. » Aussitôt, elle se met à l’œuvre. Et, à l’instar de son père, elle ne laissera rien au hasard.
Quelques années plus tard, sa ligne de linge de lit a fait son bonhomme de chemin. Fidèle à l’enseigne mère, ou devrais-je dire enseigne père ?, la qualité est à l’honneur. Qualité des tissus, depuis l’entrée de gamme, en percale de coton, au luxe du plus beau satin, fabriqués au Portugal dans une entreprise familiale, respectueuse des hommes et de l’environnement.
Le parti pris pour le moment est de rester dans l’uni paré de broderies discrètes, et toute en élégance, dont les motifs sont dessinés par Déborah Sportes, dont la marque porte le nom. Et parce que l’élégance, c’est aussi le souci d’autrui et de notre planète, toutes les parures de lits – draps, housses de couettes, taies d’oreillers, de traversins – sont joliment empaquetées dans des pochons en tissu, utilisables ensuite au gré des envies et des goûts.
Catherine Fuhg