Elisabeth II est la reine depuis 68 ans du Royaume Uni, d’Irlande du Nord et de 15 Etats souverains au sein du Commonwealth.
Elle est le seul Chef d’Etat encore en vie à avoir servi dans les forces armées durant la deuxième guerre mondiale. Elle était dans l’Auxiliary Territorial Service, la branche féminine de la British Army. C’est là qu’elle a appris à réparer les moteurs, talent qu’elle a utilisé sur ses propres véhicules durant son règne.
Depuis son accession au trône, en 1952, elle a fait près de 270 visites à l’étranger dans près de 120 pays, remis 405 000 décorations et médailles, envoyé 45 000 cartes de Noël ; elle collectionne les poivrières, et dès qu’elle a des soucis, elle adore aller dans les champs de ses propriétés pour les nettoyer d’une mauvaise herbe appelée le « gaillet ». On sait donc de qui le Prince Charles tient « sa main verte ».
Celle qui avait comme surnom Lilibeth a une autre particularité : dès ses noces royales, en 1947, elle n’a jamais partagé sa chambre avec son mari, le prince Philip. Comme le veut la tradition aristocratique, elle à presque toujours dormi seule.
Dès 1949, en aménageant à Clarence House, les deux époux bénéficient de deux chambres adjacentes qui communiquent par une porte. La future reine dispose dans sa chambre d’un lit double à baldaquin où elle reçoit souvent le Duc d’Edimbourg.
Lorsqu’il s’installe à Buckingham Palace, le couple a donc deux chambres qui se font face et dort toujours séparé. Quelques péripéties cocasses vont agrémenter les nuits de la Reine dans l’immense palais de 700 pièces et où travaillent près de 600 employés.
Scandale au pied du lit
En effet, en 1982, Elisabeth se réveille à 7 heures du matin et découvre, rideaux tirés, au pied de son lit, un homme d’une trentaine d’années, une main en sang. Le rapport de Scotland Yard stipulera que l’homme qui voulait se trancher les veines devant sa Majesté, s’est, en fait, coupé un doigt avec un cendrier en verre. La reine lui demande ce qu’il fait là, appuie sur le bouton d’alarme que personne n’entend. Son valet est parti promener les célèbres corgis (depuis 1944, la reine en a eu une trentaine). Elle finit par appeler la police et le temps qu’elle arrive, le désespéré lui confie les raisons de son malheur. Sa femme l’a quittée et il voulait, après avoir bu une dizaine de whisky, demander conseil à la reine. L’irlandais Michael Fagan lui parle de ses enfants et Elisabeth II qui a réussi à prévenir sa femme de ménage, profite qu’il réclame une cigarette, pour le faire conduire au garde-manger. Elle s’échappe pieds nus. L’homme sera arrêté, passera en justice et ne sera pas condamné pour ce délit.
Le pays sera scandalisé et le ministre de l’intérieur démissionnera.
La reine, ayant souvent du mal à s’endormir, est une adepte des promenades nocturnes. Une nuit, alors qu’elle se promène, à 3 heures du matin, dans le palais plongé dans l’obscurité, un garde la surprend et lui lance : « qui va là » avant de constater, effrayé, qu’il s’agit de sa souveraine. « Bon sang ! votre majesté, j’ai failli vous tirer dessus », s’exclame le garde. Ce à quoi, suivant le Times, la reine aurait répondu : Tout va bien. La prochaine fois je sonnerai avant de sortir comme ça vous n’aurez pas à me tirer dessus ».
Depuis cet épisode, malgré des systèmes électroniques sophistiqués, il est néanmoins conseillé à tous les membres de la famille royale de porter un signe distinctif, en cas de sortie, après 22 heures.
« GOD SAVE THE QUEEN »
Michel Scabonchi
Consultant international, ancien député européen