Loin de moi de vouloir vous dévoiler des confidences que j’aurais recueillies dans le secret d’une alcôve. Je ne pratique pas le ragot, même si je dois avouer qu’il m’arrive d’apprécier sa saveur maléfique. Mon propos aujourd’hui, ici, est hautement pratique. Et les informations que j’entends vous transmettre, sous forme de petit guide, pourraient changer votre sommeil, autant dire, votre vie.
L’oreiller pour les nuls
Pour bien choisir son oreiller, des facteurs différents sont à considérer. La forme, la taille, les matériaux, la position du dormeur et sa sensibilité ont tous un rôle à jouer dans cette décision cruciale pour votre repos. Quant au prix, il ne devrait pas vous empêcher de dormir, d’autant qu’on n’en change pas comme de paires de chaussettes : il vous servira fidèlement en moyenne environ trois ans…
Commençons donc par la forme
L’oreiller se décline en carré ou rectangle. La différence entre les deux que nous avons apprise en cours de géométrie importe peu aux oreillers. Dans leur domaine, c’est l’usage qui les distingue. D’après les spécialistes, l’oreiller rectangulaire, le plus répandu dans le monde, convient mieux pour dormir, parce que moins encombrant. Tandis que le carré, français, s’avère lui confortable, lorsque l’on veut aussi, s’asseoir à demi dans son lit, pour goûter un bon livre ou une série télé.
Le format, quant à lui, se doit de correspondre à celui de nos taies bien sûr, et aussi à la taille de notre lit. La fonction de l’oreiller étant de maintenir la tête, légèrement surélevée par rapport au reste du corps, de manière à respecter l’alignement des cervicales, il ne devra pas envahir la surface à dormir risquant ainsi d’imposer aux épaules et à la nuque de reposer dessus.
Du côté des matériaux, certaines données sont essentielles à un choix averti. Pour ceux qui transpirent la nuit, rien ne vaudra une bourre en laine, qui respire et s’adapte à leur température. La mousse à mémoire de forme, utilisée aussi en garnissage des matelas, ne manque pas non plus d’avantages, dont celui d’épouser notre morphologie. Cependant, synthétique, elle stimule la transpiration. Si l’on penche pour le naturel, la plume ou le duvet seront nos favoris. Constitué de plumes, sans plumettes – sa tige centrale –, le duvet plus léger, isolant et moelleux, procure une sensation douillette. Aussi pour ceux qui apprécient un brin de fermeté, je recommanderais la plume.
Dernier point donc, la position. Ceux qui dorment sur le côté préféreront poser leur tête sur un oreiller plus souple que ceux qui se couchent sur le dos.
Enfin, après avoir fait votre choix en fonction de ces paramètres, il vous appartiendra de le mettre à l’épreuve de la réalité. Aucun calcul ne remplace l’expérience personnelle. Testez donc votre oreiller avant de l’acheter.
Sur ces conseils, je vous laisse, en espérant que désormais vous accorderez à l’oreiller la considération qui convient à sa majesté.
Catherine Fuhg