Edito
11H45 - jeudi 22 avril 2021

Monsieur le président de la République, laissez-nous travailler et vivre à nouveau dès le mois de mai ! Tribune de Pierre Elmalek, Jean-Daniel Mondin et Michel Taube

 

Monsieur le président de la République,

L’heure est à la décrue, certes légère, des hospitalisations pour cause de Covid-19. Lundi 26 avril, les écoles rouvriront, reprenant le brassage des populations que vous avez voulu freiner, fort partiellement en fait et sans réels contrôles.

On nous annonce la levée probable, à partir du 2 mai, de l’interdiction de circuler librement au-delà de 10 km (une de ces mesures rendues vaines faute de sanctions dissuasives), jour du retour en classes des lycéens.

On nous prédit aussi, dans un feuilleton communicationnel auquel nous ne goûtons guère, que la mi-mai sonnerait le coup d’envoi d’une phase de réouverture territorialisée et progressive des activités et lieux aujourd’hui fermés administrativement. Phase qui risque fort, nous le craignons, de s’étaler jusqu’à l’été voire la fin de l’été.

Monsieur le président, nous tenons à vous rappeler, ainsi qu’à l’opinion publique, que l’an passé, les protocoles de déconfinement, élaborés à l’époque par Monsieur Jean Castex, devenu entre temps premier ministre, avaient été d’une complexité effarante et nous avaient fait prendre du retard sur la reprise économique, sans vraiment de gains sanitaires.

La réalité est que le troisième confinement fort partiel que nous vivons aujourd’hui aura exclusivement frappé les commerces, les lieux de culture et tous les établissements que vous avez considérés comme « non essentiels ». Pire, cette catégorisation a été vécue comme profondément blessante par tous ces secteurs de vie pourtant essentiels, pour leurs patrons, salariés, clients et usagers.

Que d’injustices commises en votre nom, monsieur le président…. Les salles de sport, de yoga et autres activités physiques sont pourtant essentielles à notre bien-être et à une santé globale. Les salles de cinéma et de spectacles d’art, rouvertes depuis longtemps dans de nombreux pays voisins, sont essentielles à notre esprit et à notre culture. Les restaurants, dont beaucoup avaient l’espace et les solutions pour offrir à leurs convives une sécurité sanitaire au moins égale à celle de la restauration collective, sont essentiels aux Français ! Des salons de coiffure ont pu rouvrir et pas des instituts de beauté, pourtant essentiels aux femmes, et dotés étonnamment du même code NAF. Les magasins de literie, évidemment essentiels à la qualité du sommeil, à la prévention des troubles musculosquelettiques et à la paix des ménages ont été fermés… De nombreux artisans de services et dans l’industrie (esthéticiennes, concessions et garages automobiles, toilettage canins et tant d’autres) n’ont pu exercer librement leur activité. Des vallées entières comme les stations de ski ont été foudroyées par les fermetures des domaines skiables. Le catalogue des discriminations arbitrairement décidées remplirait un bottin !

Avec en première page de ce Livre noir de la gestion de crise cette habitude que vous avez précipitée chez nos clients qui se rabattent sur le e-commerce, contribuant à la mort du commerce de proximité et de la vie sociale réelle, et non virtuelle. Les centres villes sont devenus des villages désertiques ou des ville dortoirs.

Mais parlons de l’avenir…

Début mai 2021, le brassage des populations aura repris allègrement de région à région et dans les établissements scolaires. Et vous nous annonncez une accélération foudroyante de la vaccination des Français à partir de la mi-mai : nous vous donnons rendez-vous le 21 septembre lorsque 70% de Français auront été vaccinés, ainsi que vous nous l’avez promis).

Il n’y a donc aucune raison de ne pas ouvrir tous les commerces et toutes les activités « fort essentielles » dès le début du mois de mai !

Passons un contrat de confiance, essentiel celui-ci, Monsieur le président : rouvrez tout, simplement, sur le champ, et appliquez enfin les sanctions dissuasives contre les personnes positives ou contacts au Covid qui refuseraient de s’isoler, ceci afin de protéger la population générale contre leur contagiosité. De notre côté, nous nous engageons (mais c’est déjà notre obligation de par notre éthique et les nombreux codes qui régissent nos activités) à faire respecter les gestes barrières et les mesures de distance physique.

Nous qui réclamons à raison cette réouverture ne pensons et prenons en compte la santé des Français, notamment de nos collaborateurs et de nos clients. Nous mettons volontiers en place des protocoles sanitaires rigoureux, plus sérieux que la mascarade actuellement en cours dans les grandes surfaces dites « essentielles ».

Oui à la réouverture dès le début du mois de mai avec prise de rendez-vous ou jauge effective (et non théorique), nettoyage des mains et des poignées de portes et diverses rambardes, port du masque englobant le nez (négligés dans de nombreux commerces ouverts), pourquoi pas des autotests et prises de température à l’entrée…

Laissez-nous vivre et travailler, nous ferons le reste !

 

Pierre Elmalek, PDG du groupe Maison de la literie, Jean-Daniel Mondin, PDG du groupe Guinot Mary Cohr, Michel Taube, fondateur d’Opinion Internationale et d’Ensemble Prévention Covid

 

 

 

 

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