Le 18 mars dernier, un an presque jour pour jour après la mise en place du premier confinement, le chef du gouvernement en ordonna un troisième, régional tout d’abord, qui s’étendit deux semaines plus tard à l’ensemble du territoire. La crise de la Covid 19 n’en finit pas de recommencer.
Ce fut un nouveau coup dur pour les entrepreneurs, commerçants, restaurateurs, qui avaient déjà affronté les fermetures précédentes. Pilule d’autant plus amère que seuls les commerçants non alimentaires étaient frappés de mesures confiscatoires.
Trop d’entre eux devront bientôt mettre la clé sous la porte, même si, statistiquement, le nombre de faillites déclarées en 2020 est le plus bas enregistré en 30 ans. En effet, selon la Banque de France, cette diminution résultant, entre autres, des aides de l’État, ne signifie pas qu’il y ait moins d’entreprises en difficulté et ne laisse en rien présager de leur avenir. Ainsi l’assureur Euler Hermès prédit pour 2021 une hausse de 45 % des défaillances d’entreprises. Un chiffre alarmant.
Dans ce contexte difficile, les entrepreneurs ont dû se montrer résilients, redoubler d’inventivité pour s’adapter et survivre, oser se projeter, malgré les incertitudes, et préparer la suite, dont personne ne sait encore quand elle pourra advenir.
Pierre Elmalek et son équipe de Maison de la Literie se sont montrés en la matière tout à fait agiles et imaginatifs. Pourtant, ils ont eux aussi essuyé des revers depuis le début de la crise. Comme par exemple avec la grande campagne de promotion – des dizaines de milliers d’euros – de leur leasing de lit lancées depuis deux jours seulement quand la décision est tombée de fermer à nouveau les commerces « non essentiels ».
Au lieu de se décourager, ils se sont mobilisés pour trouver des solutions, ont développé leur e-commerce, leur communication sur les réseaux sociaux et une formule « click and collect » qui propose aux clients de repérer sur Internet le produit qu’ils souhaitent, avant de convenir par téléphone d’un rendez-vous au magasin pour un essai avant l’achat.
Ces différentes initiatives sans être miraculeuses – les ventes ont malgré tout considérablement baissé sur l’ensemble du réseau de 350 magasins – ont permis de garder le contact avec le public, toujours tourné vers le futur, vers la réouverture. De plus, comme le confirme Erwan Donval, son directeur général, la maison envisage une campagne de rappel pour booster la reprise le moment venu.
Pendant ce temps, les pôles recherche et marketing de l’entreprise ne chôment pas, profitant de cette période pour réfléchir et avancer. Les premiers travaillant à l’amélioration et à la création de produits nouveaux, les autres à l’élaboration d’un plan de communication puissant et à de nouveaux services. Pour être prêts dès la réouverture.
Sans doute est-ce grâce à sa souplesse, sa réactivité et son sens de l’innovation, dans l’ADN du groupe comme de son président, que Maison de la Literie tient toujours le haut du pavé.
Catherine Fuhg