Napoléon, dont on célèbre le 5 mai le bicentenaire de la mort, est avec le général de Gaulle le plus illustre des Français. À l’échelle planétaire, il le devance même largement. Comme Jésus Christ, il est et demeurera une super star. De Gaulle et Napoléon furent tous deux des généraux, héros de guerre, mais aussi bâtisseurs d’un modèle de société. Mais l’histoire de Napoléon est plus extravagante, improbable, tragique et fascinante.
Quels mots pourrait-on accoler au nom du général empereur, véritable César de France ? Mégalomane, égocentrique, héroïque, génial, despote, tyran… ? Napoléon fut tout cela et plus encore : un maître de la communication, de la manipulation, de la propagande. Il aurait maîtrisé les réseaux sociaux comme nul autre. Napoléon s’est forgé lui-même l’image d’un héros romantique, parfois d’un martyr, et finalement d’un personnage christique. Il bâtit sa propre légende, habité par la certitude d’une grandeur dont la récompense ne pouvait être que la gloire. Napoléon eut aussi beaucoup de chance, qui comme on le sait, sourit d’abord aux audacieux, aux courageux, parfois aux téméraires. Il aurait pu périr à plusieurs reprises, perdre des batailles, rater son retour après son bannissement sur l’Île d’Elbe.
Codes civil et pénal, sécularisation et laïcité
Notre Code civil comme notre Code pénal sont napoléoniens. De nombreux articles sont encore en vigueur deux siècles plus tard, sans avoir reçu la moindre modification, si ce n’est leur numérotation. Par exemple, le socle de la responsabilité civile, elle-même élément fondamental d’un État de droit, est édicté à l’article 1240 du Code civil : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »
Napoléon joua un rôle majeur dans la sécularisation de la France. En 1801, il instaura le Concordat qui fit perdre au catholicisme sa qualité de religion d’État, tout en reconnaissant qu’elle était celle de la majorité des Français. À peine une douzaine d’années après l’abolition des privilèges ecclésiastiques par la Révolution, Napoléon posa les jalons de ce qui aboutira plus d’un siècle plus tard à la séparation de l’Église et de l’État, avec la fameuse loi de 1905, le clou laïc étant enfoncé par la Constitution de 1958 qui proclama la laïcité de la République, et pas seulement celle de l’État, comme on l’entend trop souvent dire.
En 1807, Napoléon convoqua un « Grand Sanhédrin » pour faire des Juifs des citoyens français à part entière, en échange d’une soumission à la loi laïque. Aujourd’hui, il eut été souhaitable qu’Emmanuel Macron s’en inspire pour éradiquer l’islam politique et sécessionniste, autrement qu’avec une charte à la représentativité médiocre. Mais n’est ni de Gaulle ni Napoléon qui veut.
Le révisionnisme indigéniste veut bruler Napoléon et l’Histoire de France sur fond de désinformation et de mensonge
Les indigénistes ont Napoléon en horreur, et souhaiteraient non seulement qu’il ne soit pas célébré, mais qu’on ne retienne de son épopée que le rétablissement de l’esclavage en 1802. Avec leurs complices d’extrême gauche, ils veulent effacer 1500 ans d’histoire de France au bénéficie de deux générations d’immigration africaine et musulmane. Ils ne veulent en retenir que ce qui la discrédite, en particulier la colonisation et l’esclavage.
Napoléon fut un autocrate aux multiples défauts, lesquels doivent être jugés dans leur contexte historique. La faute « absolue », indépendante du contexte et de l’époque, peut exister. Le génocide en est une. L’esclavage l’est aussi. Mais à l’époque de Napoléon, il était une pratique plusieurs fois millénaire, répandue sur tous les continents. La traite arabe a asservi 17 millions d’individus, principalement d’Afrique noire.
Aujourd’hui, l’esclavage sévit encore des contrées où il n’est pas considéré comme une faute absolue : en Inde, en Chine, ou en terre d’islam, notamment au Soudan, en Mauritanie, au Pakistan ou dans le Golfe persique. En 2017, plusieurs reportages avaient été consacrés aux marchés aux esclaves de Libye, ou des Arabes vendaient des migrants venant du Mali et du Niger. Où étaient Assa Traoré, Danièle Obono ou Omar Sy pour dénoncer ces crimes ? Qui sont-ils pour nous interdire de célébrer Napoléon, pour réviser notre histoire, pour nous faire en permanence la leçon et nous demander de mettre un genou à terre, au nom de crimes que nos ancêtres auraient commis ? Personne ne les oblige à supporter cette si horrible France. D’ailleurs Omar Sy s’est déjà exilé dans la patrie du Black lives matter (comme s’il existait un seul Français qui prétende qu’une vie de noir n’a pas de valeur), sans doute pour des raisons bien moins nobles.
L’exportation des plus belles idées de la Révolution française
Napoléon a contribué à exporter dans une grande partie de l’Europe certaines grandes idées de la Révolution française. Il fut un véritable messie de la Révolution, et en définitive, de la République, ce qui peut sembler paradoxal. L’Empire romain du temps de Jules César était une république. L’Empire napoléonien lui a, in fine, permis de prendre racine. La Révolution française fut laïque, tout comme Napoléon. Cela aussi, les indigénistes et islamogauchistes ne le supportent pas. Dans le contexte politique actuel, en particulier la guerre que l’islam politique a déclarée à la République, Napoléon doit plus que jamais être célébré. À défaut de pouvoir être imité.
Vive le Bicentenaire Napoléon, Vive la France !
Michel Taube
Notre indépendance, c’est vous !