La chronique de Patrick Pilcer
Après les centaines de morts et de blessés que la France a connu ces 15 dernières années, attentats perpétrés par des terroristes islamistes, au nom d’un islam radical, après les centaines de milliers de morts en Syrie et en Irak, au nom de Daesh, en Afrique, là aussi par des terroristes mus par l’islam radical, il se trouve encore une vingtaine de milliers de personnes en France, et quelques autres milliers dans le monde, pour manifester leur soutien au Hamas et leur haine d’Israël.
Ces manifestants ne crient pas leur soutien aux populations civiles de Gaza. Ils ne demandent en aucune façon que ces populations civiles soient libérées du joug du Hamas et des islamistes radicaux de Gaza. Ils n’exigent pas que le Hamas et le Jihad Islamique arrêtent de prendre les femmes et les enfants comme boucliers humains, de lancer leurs missiles depuis des écoles ou des hôpitaux, ou depuis l’immeuble de la presse internationale. Ils n’exigent pas une vie démocratique ou le respect de la Laïcité. Ils ne demandent pas que l’argent utilisé pour les missiles (des centaines de millions de dollars !) soit utilisé pour la santé ou l’éducation des gazaouis. Non, non, ils crient leur soutien à ces organisations terroristes et brandissent les tracts des Frères Musulmans !
La plupart de nos dirigeants politiques, et la plupart des Français, ont, eux, condamnés les agissements du Hamas. Ils ne se sont pas laissé avoir, cette fois, par les images de femmes et enfants innocents victimes de ces combats. Il faut saluer comme il se doit les déclarations de Xavier Bertrand, d’Eric Ciotti et Christian Estrosi, de Gérard Darmanin mais aussi de Anne Hidalgo, qui, malgré les « clientélistes » qu’elle a dans son conseil municipal, a eu le courage de dire sa solidarité avec Israël après ces attaques terroristes aveugles et de demander l’interdiction des manifestations. Paris, comme Toulouse, comme Nice ont souffert de ce terrorisme aveugle. Lorsque le Hamas lance des missiles, nous savons tous que nous aussi pourrions être les prochaines cibles de cette idéologie de mort.
Mais il y a encore des politiques, de Clémentine Autain à Jean Luc Mélenchon, qui refusent d’ouvrir les yeux et condamnent Israël et non le Hamas. C’est un peu comme si ces mêmes « responsables » politiques reprochaient à Samuel Paty son cours sur les caricatures et s’abstenaient de condamner son meurtrier, comme s’ils reprochaient à un policier égorgé de porter son uniforme ou de remplir sa mission plutôt que de condamner le meurtrier et l’idéologie qui l’a poussé et armé. Et que reprocheraient-ils aux enfants tués devant l’Ecole Juive de Toulouse ou aux spectateurs au Bataclan ?
On pourrait aussi s’interroger, une fois de plus, sur le rôle des médias, particulièrement des chaines d’information en continu. Pourquoi mettent-elles toujours en comparaison le nombre de morts des deux côtés ? Quand des centaines de combattants terroristes du Hamas sont piégés dans les tunnels de Gaza, le fameux « métro », par l’astuce de l’armée israélienne qui leur avait fait croire à une attaque terrestre imminente, leur mort ou leur blessure sont-elles comparables à la mort d’une vieille femme qui n’a pas pu se réfugier dans un abri ? nos journalistes listent-ils les morts au Mali, comparent-ils les chiffres en Syrie ou au Nigéria ? Se plaignent-ils quand le Hamas utilise les immeubles de la presse comme couverture ou quand cette organisation les menace s’ils ne disent pas ce que le Hamas souhaite entendre ou s’ils ne montrent pas les images que ce mouvement terroriste souhaite montrer (sans parler des images d’archives ou truquées) ? Bien sûr que non. Ces chaines d’information expliquent-elles que l’armée israélienne prévient les habitants d’un immeuble avant de le détruire parce qu’il abrite des activités terroristes, même si cela permet à ces terroristes de fuir, et que la traque prend du coup plus de temps ? Racontent-elles que les pilotes d’avion israéliens annulent très souvent des tirs au dernier moment parce que des enfants peuvent en être victimes collatérales ?
Il ne faut pas leur en vouloir, ces chaines d’information ne vivent pas des trains qui arrivent à l’heure, mais des images de guerre urbaine, de violence. Elles ont plus de spectateurs si ces spectateurs ont peur. L’image d’une voiture en feu fait plus recette que le bras de Jean Castex lors de son vaccin ! Mais ces journalistes pourraient au moins tenter d’éclairer un peu plus.
Chacun peut en effet lire la charte du Hamas. Même les journalistes peuvent y avoir accès ! Même les « insoumis », même les « jeunes de banlieue ». Je cite quelques points de cette charte abominable, condamnée par la plupart des pays et des dirigeants politiques sérieux : pour le Hamas, l’Islam est le fondement sociétal, la règle de vie. L’état qu’il souhaite créer partout, et qu’il dirige déjà à Gaza, doit être un état théocratique. Refus de toute négociation avec Israel que le Hamas entend détruire totalement. Propos ouvertement antisémites. Instauration de la Dhimmitude, c’est-à-dire tolérance envers les autres religions mais pas égalité, dépendance, pas de liberté de croire ou de ne pas croire. Et je ne parle même pas de la situation des athées, des personnes souhaitant changer de religion, des homosexuels, du sort des femmes, de l’adultère, etc…puisque la charia fait office pour eux de code fondamental… En passant, une certaine jeunesse devrait regarder ce qui se passe sous la charia en cas de vol ou de meurtre. A-t-on déjà entendu les insoumis ou ces manifestants critiquer la situation des Chrétiens à Gaza, contraints le plus souvent à l’exil par les islamistes ? A-t-on déjà entendu les insoumis ou ces manifestants se plaindre du sort réservé aux homosexuels à Gaza ? A-t-on déjà entendu les insoumis ou ces manifestants se plaindre de l’instauration de la charia à Gaza ou ailleurs ?
Ces quelques manifestants, dont certains n’ont pas hésité à taper sur nos forces de l’ordre, et ces « responsables » politiques préfèrent donc soutenir le Hamas plutôt que la démocratie israélienne, et, dans les faits, plutôt que le peuple palestinien. Dans le même temps, les Emirats Arabes Unis ont, eux, menacé le Hamas de ne plus financer les programmes d’infrastructures dans la bande de Gaza si le Hamas continue à bombarder Israël. Seuls les pays proches des Frères Musulmans, la Turquie, le Qatar, et la France Insoumise, soutiennent le Hamas. Cela devrait faire écarquiller les yeux des insoumis, descendants de la gauche marxiste, pour qui la religion était l’opium du peuple ! Depuis, ils sont pour la dépénalisation du cannabis il est vrai !
Faut-il rappeler la proximité idéologique entre les nazis et les premiers idéologues des Frères Musulmans dans les années 1930-40, d’où la dérive antisémite de ce courant islamiste ? Cette proximité idéologique se ressentait aussi dans les liens entre l’extrême droite française et la Syrie de la famille Assad. Mais même l’extrême droite d’aujourd’hui a ouvert les yeux et opéré sa mue. Pas les « insoumis ».
Peut-être parce que l’un de leurs buts est commun, à savoir créer une situation de chaos dans notre pays pour provoquer une révolution ou une guerre civile !
Patrick Pilcer
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