Combien d’hommes n’ont pas secrètement rêvé de se retrouver « in bed with Madonna », du nom de ce film documentaire américain sorti en 1991. Il faut dire qu’il y a trente ans, la superstar de la pop, alors au firmament de sa gloire, faisait tout pour aguicher ses fans, pas que masculins, avec ses attitudes suggestives, cultivant son image de reine chantante et bondissante non seulement de la pop, mais aussi du sexe, de la transgression et du blasphème (au moins, on ne risque pas sa peau lorsque le blasphème vise les chrétiens !). Le cliché fait s’étrangler les pseudo-féministes et les intégristes religieux. Mais personne n’a forcé Madonna, ni ses émules comme Jennifer Lopez ou Lady Gaga, à jouer de leur sensualité et même à en faire un pilier de leur fonds de commerce, ce qui n’est pas en contradiction avec leur talent artistique. Dans la gent masculine, Mick Jagger, David Bowie ou Freddy Mercury avaient devancé leurs consœurs dans ce type de provocations.
Au lit avec Madonna, donc. Pas vraiment en réalité. « What did you expect ? » aurait-elle pu rétorquer à ses fans ! Le documentaire d’Alek Keshishian est centré sur la tournée mondiale Blond Ambition Tour de 1990. Cocorico, puisque les images de concerts ont notamment été tournées le 6 juillet 1990 au Palais Omnisports de Paris-Bercy, qui ne portait pas encore le nom d’une chaîne hôtelière. Certes, les coulisses de la tournée dévoilent un peu de l’intimité de la star. Mais d’invitation au lit, il n’en est point question. On l’y voit parfois avec un danseur de sa troupe, mais sans aucune connotation sexuelle (il faut dire que six des sept danseurs étaient homosexuels).
Le réalisateur Guy Ritchie, mari de Madonna de 2000 à 2008, avant qu’elle ne convole plus tard avec le Français Brahim Zaibat, s’était laissé aller à quelques confessions de dessous de lit, affirmant publiquement que le ramage de la star n’était pas à la hauteur du plumage. Il la décrit comme musculeuse, et considère que faire l’amour avec elle équivaut à se blottir contre un morceau de viande ! On ne sait s’il faut blâmer le goujat pour sa représentation des femmes ou si Madonna n’est pas tout à fait une femme.
Allez, avouez, Messieurs, Mesdames : qui n’a pas caressé le fantasme de passer une nuit de rêve au lit avec Madonna ?
Car elle est plus qu’une femme, plus qu’un être humain : une madone !