Pour sauver les meubles d’une démocratie française bien malade, il faudra désormais deux fronts républicains et non un : contre le Rassemblement national certes, mais aussi contre une gauche dominée par l’extrême-gauche et une alliance dangereuse entre la branche dure des écologistes et les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon.
Une région française connaîtra-elle dimanche le destin de quelques grandes Villes françaises tombées en 2020 dans l’escarcelle d’une alliance entre les Verts, les Insoumis et les socialistes, à la faveur, déjà à l’époque, d’une abstention record ?
C’est le sort qui pourrait arriver à la région Ile-de-France dimanche et ceci pour une raison simple : le maintien de la liste LREM conduite par Laurent-Saint-Martin diminue d’autant l’avance qu’avait prise Valérie Pécresse sur ses concurrents. Julien Bayou, le champion de l’écologiste pastèque, rouge à l’intérieur et anti-capitaliste presque primaire, peut gagner le 27 juin : la dynamique d’union des forces de gauche, leurs réserves de voix parmi les abstentionnistes du premier tour peuvent lui laisser espérer une victoire à l’arraché.
Certes, le parti macroniste a raison de se maintenir dans les régions où il pourra conquérir quelques sièges de conseillers régionaux mais de là à faire prendre le risque d’un basculement de la plus grande région de France aux mains de forces politiques extrémistes, c’est sa vocation centriste et démocrate qui est ici fortement entachée par de sombres calculs électoraux.
Emmanuel Macron a perdu sa boussole et son fameux en même temps tourne à la tornade politique : après avoir tout tenté pour briser le dessein national de Xavier Bertrand, voilà que les choix de son parti politique reviennent à tenter de casser la réélection de Valérie Pécresse.
Une faute politique de plus du chef de l’Etat.
Michel Taube
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