Le vacancier qui découvre sa chambre d’hôtel ou de location saisonnière a souvent comme premier réflexe de tester le lit de son nid de villégiature. Il faut dire que passer de bonnes vacances rime aussi avec sommeil réparateur. Les hôtels s’efforcent généralement de soigner leur literie, a fortiori à partir d’un certain niveau de standing (vous imaginez un palace à 4000 euros la nuit avec le matelas qui se plie en deux ?). Les résidences de vacances et les locations individuelles sont souvent plus problématiques. Une literie, en particulier le matelas, cela se change ! Certains loueurs ne semblent pas en être conscients.
Un bon lit d’hôtel, c’est d’abord un matelas haut de gamme qu’il faut savoir choisir avec délicatesse. Certains clients préfèrent un soutien ferme, d’autres privilégient le moelleux. Même le très vertical Emmanuel Macron peinerait à faire du « en même temps » sur ce terrain si horizontal.
Pourtant, Pierre Elmalek, patron de Maison de la Literie, et partenaire de cette Saga du Lit, est formel : une couche de moelleux pour le confort suivie d’une couche plus ferme pour le maintien, c’est parfaitement possible, en particulier avec les matelas hybrides (mousse et ressorts). Le latex naturel permet d’obtenir le même effet. Encore faut-il prendre la peine et le temps d’essayer avant de choisir, ce qui n’est pas possible à l’hôtel (on peut néanmoins penser qu’à l’hôtel Président Wilson, sur la rive helvétique du lac Léman, on se démènerait pour arranger le coup aux clients mécontents ou pinailleurs de la suite Royal Penthouse, à 70 000 euros la nuit !).
Si l’on veut dormir à la maison comme à l’hôtel multi-étoilé, le matelas haut de gamme ne suffira pas : draps immaculés, multiples oreillers de dimensions variées, couette douillette adaptée à la saison (en été, soie naturelle ou coton, nous souffle Pierre Elmalek), tête de lit intégrant un éclairage modulable, table de chevet sophistiquée permettant de poser un peu plus que son smartphone (et de le recharger)…, il faut mettre le paquet pour se sentir encore en vacances lorsque l’on rentre de vacances. Le fondateur de Maison de la Literie nous dit constater traditionnellement une forte demande à la rentrée de septembre. Comme si le vacancier prenait conscience, après quelques semaines de confort nocturne optimal, que sa literie domestique était passablement avachie. Nombreux sont sans doute ceux qui râleraient vigoureusement (les touristes français ont, paraît-il, cette réputation) si leur matelas de vacances était dans le même état que celui de leur chambre à coucher, qu’ils n’ont pas remplacé depuis 10 ou 15 ans. Encore que les mauvaises surprises hôtelières existent, et elles ne s’arrêtent pas à la literie. C’est un peu le problème des petites maisons qui n’appartiennent ni à un réseau imposant ses standards ni à un groupe hôtelier : pour le client, c’est l’aventure. On peut trouver bien plus agréable et accueillant que dans une chaîne internationale… ou le contraire. On ne devrait pas avoir à choisir entre dormir et découvrir !
Cet été, en attendant de vous retrouver le 28 août, notre Saga du Lit va se mettre en hibernation. Dormez bien, si cela est possible, reposez-vous, rechargez les accus, préparez-vous au prochain confinem… Non ! Pierre Elmalek, soyez sympa : offrez un lit de palace à ce cher coronavirus pour l’inciter à rentrer dans sa tanière et à ne jamais plus en sortir !
Bonnes vacances à tous !
Michel Taube