Cette rentrée fleure bon la sortie de crise (espérons que ça dure !). Après des mois de confinement des corps et des esprits où les Français épargnèrent beaucoup et se replièrent tout autant sur leur cocon familial, il est grand temps de sortir de chez soi et de renouveler sa garde-robe et sa literie, souvent mise à rude épreuve depuis mars 2020.
Faisons donc un tour d’horizon en quelques étapes des tendances de cette rentrée pas comme les autres…
Lorsque nous avons demandé à Pierre Elmalek, patron de Maison de la Literie et partenaire de la Saga du Lit, qu’elles étaient les tendances dominantes de cette rentrée, il nous a notamment répondu, à notre grand étonnement, « la location ! », avant de préciser qu’il était précurseur en la matière.
La location est une tendance lourde dans l’évolution des modes de consommation, pas seulement dans le domaine de la literie. Elle peut s’inscrire dans une logique de préservation de l’environnement, visant à consommer ce dont nous avons besoin au moment où nous en avons besoin, et de partager un seul et même objet afin d’optimiser son utilisation. Ce raisonnement s’applique notamment au vélo et à la voiture électrique en ville, dont le succès est grandissant depuis la mise en place de Vélib’ en 2007, puis d’Autolib’ en 2011, deux services qui ont depuis vu changer de dénomination et de propriétaire.
L’idée que l’on puisse louer son lit ne nous aurait pas effleuré l’esprit. Car il ne s’agit pas d’un objet éphémère dont nous aurions besoin pour un usage unique, mais d’une location de longue durée avec option d’achat, qui s’apparente à du leasing, d’un bien qui va nous accompagner quelques années.
De notre point de vue, le grand avantage pour le consommateur est qu’il est incité, à la fin de la location, non pas à acheter son désormais « vieux » lit ou sa vieille voiture, mais d’en changer. Dormir comme rouler dans du neuf, ce qui est plus qu’une question de confort. C’est aussi une question de sécurité et, s’agissant de la literie, une question de santé. Lorsque le matelas a atteint un stade de vieillissement justifiant qu’il soit remplacé, aucun signal ne prévient l’utilisateur. Le vieillissement est trop progressif pour qu’on en prenne conscience. Et pourtant, une bonne literie est gage d’un sommeil réparateur, tant physiquement que psychiquement.
La location présente aussi l’avantage financier décisif au client de ne pas avoir à débourser des milliers d’euros au moment de l’achat, et de pouvoir donc se payer un lit de meilleure gamme.
En tous domaines, le secteur de la location a le vent en poupe. Tout, ou presque se loue. Le besoin d’utiliser prend le pas sur le celui de posséder. Cela se voit aussi dans la consommation de produits culturels, en particulier la musique et le cinéma. On n’achète plus guère de support physique (CD, DVD, Blue Ray…), on ne les loue même plus. On s’abonne à un service de streaming audio (Spotify, Deezer, Apple music…) et regarde des films en VOD (vidéo à la demande). Ce n’est pas le support qui est loué, mais son contenu.
Évidemment, même Pierre Elmalek n’a pas encore inventé le lit dématérialisé et téléchargeable !
Ce sera peut-être pour la rentrée 2022.
Michel Taube