La tête de lit (sur laquelle nous pencherons bientôt la nôtre au bénéfice d’un prochain article) et les pieds de lit ne jouissent pas toujours de l’attention qu’ils méritent lorsque l’on acquiert une nouvelle literie.
On aurait tort de négliger le choix des pieds de lit, car ils sont un élément tant de décoration globale de la chambre à coucher que de commodité.
La décoration d’abord. Même si, a priori, le regard n’est pas instinctivement attiré par le sol, il s’en faut de peu pour rompre l’harmonie visuelle d’une pièce. Une touche de couleur mal choisie est comme une fausse note dans une partition de musique. Elle saute aux yeux comme ladite fausse note écorche les oreilles. Il faut donc veiller à ce que la couleur des pieds de lit se marie harmonieusement avec celles déjà présentes dans la chambre. Par exemple, les pieds de lit peuvent avoir une couleur voisine de celle d’un autre élément, comme les rideaux, la moquette, le parquet, voire le mobilier. Harmonie ne signifie pas nécessairement identité de tons. Les contrastes peuvent avoir leur place, jusqu’aux pieds de lit. Il y a les couleurs, mais aussi les formes. Les pieds de lit peuvent être carrés ou ronds. Choisir pour dormir, et pas seulement !
La commodité ensuite, car on n’est pas perché à l’identique avec des pieds de lit de 10 centimètres qu’avec ceux qui vous proposent une lévitation nocturne à 15 ou 20 centimètres au-dessus du plancher des vaches. Selon sa morphologie ou sa mobilité, ce choix peut être déterminant. Plus prosaïquement, c’est aussi une question de confort, en ce que 10 centimètres influent sur la perception de son environnement. Ici intervient aussi la hauteur du plafond, même si nos chambres à coucher ne ressemblent pas aux hôtels-capsules japonais. Pour les couples, il faudra évidemment trouver un terrain d’entente (vallonné), en cas de disparité morphologique paroxysmique.
Pour partir dans son sommeil de bon pied ou prendre son pied dans son lit (en dormant, bien sûr), il faut donc veiller à bien choisir ses pieds. Car à chaque pied son soulier…
Michel Taube