Au lit, comme dans la vie, mieux vaut avoir la tête et les jambes ! La semaine dernière, nous nous étions penchés (au propre comme au sens figuré) sur les pieds du lit. Cette fois, nous remontons jusqu’à son sommet, sa tête qu’il vaut mieux avoir bien faite.
Certains préfèrent s’en passer. Au moins leur lit n’a pas la grosse tête ! Mais ce n’est généralement pas une très bonne idée, tant parce que ce renoncement prive leur lit d’un attribut esthétique essentiel que parce qu’il vaut mieux se cogner la tête contre celle du lit (un tête-à-tête, en somme), que contre le mur. C’est rare, pensez-vous. Certes, mais on peut parfois avoir quelques raisons de s’agiter au lit, par exemple à l’occasion d’un rêve où l’on serait James Bond (nous visiterons prochainement ses nombreux lits) bondissant de voiture en vaisseau spatial à la poursuite du méchant, sous l’œil de sa dernière conquête (eh oui, le lit de James Bond est rarement destiné au sommeil).
Plus prosaïquement, la tête de lit est aussi un vecteur de confort, voire de prévention du mal de dos, en particulier lorsqu’on lit ou regarde la télévision en position assise.
La tête de lit se voit bien plus que ses pieds, qu’il ne faut pourtant pas négliger, comme nous l’expliquions donc dans le précédent volet de la Saga du Lit. Ce rectangle, cette tête rectangulaire habille la literie, et il faut par conséquent qu’elle le fasse avec élégance et distinction. La tête de lit est presque une signature visuelle de sa literie, voire de sa chambre à coucher.
D’abord, la tête de lit doit s’accorder avec le sommier, ce qui n’impose pas de la choisir de la même couleur. C’est avant tout une question d’harmonie. Vient ensuite le choix de la forme et, en définitive, du style : le haut de la tête (le sommet de son crâne, pourrait-on dire) sera-t-il droit, convexe ou concave ? Puisqu’il s’agit d’une tête (de lit), c’est un peu sa coupe de cheveux que l’on détermine. Puis vient le choix du matériau. En général, la tête de lit est en tissu ou en simili cuir, parfois capitonnée (parfait pour James Bond). On en trouve aussi en microfibre, un choix qui privilégie l’élégance. La structure est en bois, gage de solidité et de durabilité.
Voici pour la description théorique. Pour choisir sans se tromper, il vaut mieux voire l’objet de ses nuits célestes en grandeur nature, le toucher, l’essayer. Un lit, tête comprise, ce n’est pas un smartphone ou un téléviseur. On lui confie son corps, voire son esprit. On s’y abandonne et part en voyage onirique. On y assure même sa descendance, ce qui en fait un pilier de la pérennité de l’humanité.
Vive le lit, donc, de la tête aux pieds !
Michel Taube