Publié le 27 octobre 2021
La candidate des bobos parisiens, Anne Hidalgo, candidate officielle de ce qui reste du Parti socialiste, a fait son grand discours de la dernière chance à Lille, dans le fief du fossile Martine Aubry. Elle plafonne autour de 4-5 % dans les intentions de vote au premier tour.
La raison principale de son échec annoncé ? Depuis sa réélection, la maire de Paris a tellement pourri la vie des Parisiens (sauf celle de quelques milliers de cyclistes) que leurs complaintes ont dû dépasser les frontières du périphérique et arriver aux oreilles de tous les Français.
L’image de madone du vélo adulée par une minorité de bobos parisiens colle à la peau de la maire de Paris, et pour s’en défaire, Anne Hidalgo confond hotte du père Noël et élection présidentielle, les deux s’enchainant dans les six prochains mois. On promet donc tout et on rase gratis, supercherie dont la maire de Paris n’a évidemment pas le monopole. Mais elle n’y va pas avec le dos de la cuillère : après le doublement des salaires des enseignants (eux-mêmes n’y ont pas cru), elle veut revaloriser ceux des « premiers de corvée », instaurer la semaine de 32 heures, l’assurance chômage universelle, généraliser l’encadrement des loyers dans les zones « tendues », supprimer Parcoursup… Tout cela est bien alléchant. Et il faut y ajouter quelques louches écolo-sociétales : euthanasie, neutralité carbone en 2050, égalité femmes-hommes, vote à 16 ans… Anne Hidalgo ratisse large, touche à tout en pointant ce qui ne fonctionne pas. Sauf que rien n’est financé. Mensonges et balivernes que toutes ces promesses électorales. Car Anne Hidalgo a plutôt le tempérament d’imposer des mesures castratrices et culpabilisantes aux Français comme elle le fait à Paris depuis sa réélection. Exemple : revenir sur la limitation de vitesse à 130 kms/h sur les autoroutes.
L’urgence climatique, ce n’est pas d’augmenter la pollution en s’acharnant dogmatiquement sur les automobilistes, jusqu’à créer artificiellement des embouteillages là où il n’y en avait pas. C’est de développer l’économie de la transition énergétique et plus largement écologique, mais aussi de se préparer à ce qui est déjà inéluctable. Tout le contraire de ce que propose Anne Hidalgo, d’autant que pour gouverner, elle devrait s’appuyer sur le même type de coalition qu’à Paris. Les circonstances de sa réélection à la mairie l’empêchent de s’en vanter.
Sans le fiasco de la macronie parisienne, jamais Hidalgo n’aurait été réélue. Elle s’acharne à défigurer l’une des plus belles villes du monde, plus embouteillée et polluée que jamais (sauf dans les zones piétonnisées où ses services analysent la qualité de l’air), laissant ses alliés communistes et écolo-gauchistes imposer leurs dogmes : inutile d’améliorer les transports en commun, il suffit pour eux de dégouter les automobilistes de prendre leur voiture pour qu’ils la troquent contre un vélo. Voilà qui arrêtera le réchauffement climatique.
Sans doute quelques Parisiens désabusés lui accorderont leur suffrage en avril prochain… pour s’en débarrasser ! Mais il serait surprenant que les Français fassent ce plaisir aux Parisiens qui devront encore subir le dogmatisme hidalgueste pendant 5 ans. Pas de piste cyclable entre l’Hôtel de ville de Paris et l’Élysée, donc !
Michel Taube