S’il a des effets sur les économies d’énergie (entre 0,5 % et 2,5 % selon les pays), ce que Benjamin Franklin avait déjà imaginé au XVIIIème siècle pour économiser des bouts de chandelles (au sens propre), le changement d’heure a également des conséquences sur notre sommeil.
La mesure qui consiste à avancer ou reculer les aiguilles a été mise en place il y a 45 ans. Son existence est régulièrement remise en cause (lire notre article sur le sujet). D’autant qu’elle n’est en effet pas neutre pour notre santé, en particulier celle des personnes fragiles.
Nourrissons et personnes âgées y sont particulièrement sensibles : manque de concentration, irritabilité, appétit perturbé et fatigue sont parmi les symptômes évoqués (en dehors de l’oubli de rendez-vous si vous avez une montre mécanique).
Il faut d’ailleurs, pour tous, quelques jours pour adapter l’organisme à ce nouveau rythme même si 60 minutes peuvent sembler bien peu (ce n’est pas comme si on se rendait en Indonésie non plus !).
Néanmoins, la qualité du sommeil peut être affectée de façon plus ou moins visible avec des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes, un sommeil plus léger. Scientifiquement, notre organisme est calqué sur notre « horloge interne » qui alterne sommeil et veille (rythme dit « nycthéméral) qui est géré grâce au cycle circadien. Les hormones délivrent notamment de la mélatonine en soirée (vers 22h-23h) pour aider à l’endormissement et du cortisol le matin pour se réveiller. Et le passage à une nouvelle heure peut modifier leur sécrétion.
Alors, comment faire pour bénéficier d’un sommeil réparateur ?
Un peu la même chose en réalité que le reste de l’année : se coucher lorsque l’on a sommeil, moins s’exposer à la lumière bleue des écrans avant de dormir, manger à heures régulières…
Alors, reprenez le (bon) rythme et profitez de ce passage à l’heure d’hiver pour retrouver un sommeil qui correspond à votre cycle.
Deborah Rudetzki