Peu connu du grand public aujourd’hui, la comédie romantique Confidences sur l’oreiller (Pillow Talk en anglais) de Michael Gordon a pourtant reçu quelques honneurs, avec notamment 5 nominations aux Oscars, dont celui de meilleure actrice pour Doris Day et est repartie avec une statuette du meilleur scénario original.
Sexy, le couple composé de la virginale Doris Day et du séducteur Rock Hudson habitué des films de gangsters explose à l’écran. Grâce à Confidences sur l’oreiller, ils deviennent icône d’Hollywood, dans cette rom’com’ de 1959 qui fonctionnerait encore très bien de nos jours. Une décoratrice d’intérieur, célibataire et fière de l’être croise la route d’un compositeur qui multiplie les conquêtes amoureuses. Par le hasard de lignes téléphoniques emmêlées, ils partagent un même numéro de téléphone et entendent leurs conversations respectives. Forcément, ils se détestent puisque tous les séparent. Mais évidemment ils se rencontrent par inadvertance, s’ensuivent séduction, chasse, quiproquo, imbroglio et tutti quanti. Et love story, obligatoirement. Mais malgré ces clichés et une fin attendue, comme dans tous les films de ce genre, le scénario se laisse voir avec plaisir, les comédiens sont charmants, les situations restent cocasses et les dialogues savoureux. D’autant que chacun des deux acteurs avaient exprimés le désir de casser les codes dont ils étaient affublés traditionnellement. La « girl next door » devient plus aventureuse et le beau gosse y montre sa sensibilité. Gagnant-gagnant.
Après ce film qui marquera Hollywood et les tabloïds, les deux stars tourneront d’autres films notamment Un pyjama pour deux de Delbert Mann, encore une histoire de lit.
Deborah Rudetzki