Edito
03H30 - mercredi 10 novembre 2021

United Colors of Hijab. L’édito de Michel Taube

 

[paru le 9 novembre 2021 à 10h et modifié à 21h]

Il paraît que l’argent (et le business) n’a pas d’odeur. As usual…

La marque Benetton, avec le rappeur tunisien Ghali, que l’on a connue plus inspirée, lance un hijab unisexe (bientôt trans ?) qui ne manquera pas de séduire des femmes et des hommes en mal de reconnaissance et d’émotions chic et choc ! Une victoire de plus dans la stratégie de conquête des opinions publiques pour les tenants du hijab comme symbole de liberté ?

Le Conseil de l’Europe en avait déjà fait un étendard de la liberté il y a une semaine. Triste sort quand on sait que ce vêtement incarne la soumission des femmes à une religion dont tant de doctrinaires en font un instrument d’oppression des femmes. Vêtement qui n’est pour d’autres, – les Modernes -, nullement une prescription de l’Islam.

En même temps, la campagne de Benetton relève du pur droit au blasphème et risque de choquer  davantage les islamistes que les femmes musulmanes qui refusent de porter le voile.

En 2011, la marque avait retiré cette affiche d’un baiser à la soviétique entre le pape Benoît XVI et un grand imam du Caire. Motif : Benetton se disait « désolé que l’utilisation de l’image ait heurté ainsi la sensibilité des fidèles ».

Eh bien, Mesdames, Messieurs de Benetton, pour une fois, les laïcs partisans du confinement du religieux dans la sphère privée se retrouveront peut-être d’accord avec les islamistes qui jugent cette campagne blasphématoire, pour vous dire : Osez retirer ce hijab que nous ne saurions voir !

A moins que cette caricature du hijab ne mérite tout simplement sa place dans notre rubrique « Actu’Folies ».

 

Michel Taube

 

 

 

 

 

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Directeur de la publication

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