La mort de Léonard de Vinci a donné lieu à de nombreuses rumeurs que l’on appelait pas encore fake news. Elles se déroulent néanmoins toutes à Amboise. De sa présence prégnante au Château à sa mort le 2 mai 1519 au Clos Lucé en passant par sa tombe présumée à la chapelle de Saint-Hubert, et de multiples boutiques de souvenirs, la ville entière se rappelle Léonard de Vinci.
Il rédige ici son testament le 23 avril 1519, léguant ses manuscrits, ses carnets de dessins et croquis à son disciple préféré, Francesco Melzi. Le 2 mai 1519, Léonard de Vinci s’éteint à l’âge de 67 ans. Il rejoint enfin « l’opérateur de tant de choses merveilleuses », comme il le disait lui-même.
Certains ont rapporté que François Ier fût à son chevet. En atteste ce tableau d’Ingres datant de 1818 pour le comte de Blacas, ambassadeur de Louis XVIII et personnalité influente sous la Restauration. L’œuvre, d’esprit troubadour, surfe avec une libre interprétation de l’histoire de France, envisagée sous l’angle de l’anecdote édifiante.
Ingres ne fut d’ailleurs pas le seul à dépeindre ce moment poignant où Léonard et François s’étreignent une dernière fois, puisque le célèbre peintre s’est inspiré d’un tableau précédent, celui de François-Guillaume Ménageot. Cependant, il semblerait tout de même que François Ier ait bel et bien été absent du château le jour de la mort de son protégé. Pour une bonne cause : la reine Claude a accouché le 31 mars du futur roi Henri II. Il se trouve donc à plus de 200 kms de là étant donné que la cour s’est, à l’époque, établie au château de Saint-Germain-en-Laye.
Mais le lit de Léonard de Vinci, encore visible au Clos Lucé a été magnifiquement immortalisé par Jean-Auguste-Dominique Ingres, ce peintre qui, comme Léonard vécut à cheval entre la France et l’Italie.
Deborah Rudetzki