Comme on fait son lit on se couche, dit le dicton. Littéralement, cela signifie qu’une bonne nuit de sommeil dépend de la façon dont le lit est fait. Mais qu’en est-il de notre hygiène ? En 2005, le docteur Stephen Pretlove, directeur du département d’Architecture et de l’Environnement Durable de l’Université anglaise de Kingston, mène une étude sur la présence d’acariens dans notre cher sanctuaire. Il fait participer des chercheurs de la branche de la Recherche sur les Insectes du Royal Agricultural College pour mener à bien son étude, et ils découvrent que faire son lit n’est pas une bonne pratique pour notre santé. Les chercheurs ont déterminé qu’un lit fait profite aux acariens, et suggéré de le laisser s’aérer. Au nombre moyen d’un million et demi par maison, les acariens adorent les endroits sombres et humides, se cachant souvent dans le lit parfaitement fait. Selon leurs conclusions, les acariens se regroupent dans ces lits faits au carré, que l’on considère comme propres, pour se protéger de la lumière et se régaler des peaux mortes et autres débris invisibles à l’œil nu que l’on a déposé dans notre couche durant la nuit. Et lorsque l’on défait à nouveau notre couette pour se laisser aller dans les bras de Morphée, ces acariens nous attendent avec la plus grande impatience. Dormir au milieu d’eux augmente les risques d’asthme et d’allergies selon les résultats de l’équipe de Pretlove. Ils sont très peu présents dans un lit défait, exposé à la lumière et à la chaleur, car ils ne peuvent y survivre. Leur recherche, également tournée vers des risques de maladies liées à la présence d’acariens, peut à terme aider plus de 700 millions d’hommes et de femmes qui sont considérés comme à risque et sensibles à ces maladies provoquées par la présence de ces bêtes microscopiques. Trois règles prévalent quand il s’agit du lit : chaleur, ventilation et isolation. Sauvez une vie, ne faites pas votre lit !
Maud Baheng Daizey