Le temps de quatre soirées, toute la richesse et la diversité de la création lumière sera mise à l’honneur sur les édifices, les places, les parcs et les rues de la Ville de Lyon.
L’origine de la Fête des Lumières remonte à il y a plus d’un siècle et demi. Le 8 septembre 1852, une statue de la Vierge sur la colline de Fourvière devait être inaugurée.
Mais de violentes intempéries s’abattent sur la ville, et les autorités doivent renoncer à leur projet. L’événement est reporté au 8 décembre de cette même année.
Las, ce jour-là, le beau temps n’est pas au rendez-vous et il est à nouveau envisagé d’ajourner les festivités. Mais les Lyonnais, désireux de vivre un moment de communion populaire, illuminent alors leurs balcons et fenêtres avec des lumignons. À partir des années 1960, les concours d’illuminations de vitrines déclinent cette tradition de mise en lumière sous une forme nouvelle. Ils donnent le coup d’envoi des réjouissances de fin d’année et animent les célébrations religieuses du 8 décembre. La Fête des Lumières, telle que nous la connaissons aujourd’hui en tant qu’événement incontournable de mise en valeur de la création Lumière, a vu le jour au tout début des années 2000.
Cette année, le festival se veut particulièrement artistique avec des œuvres audacieuses, originales et grandioses qui célèbrent la nature : une vague géante sur la place Bellecour, des ondées de ricochets à la surface du lac du Parc de la Tête d’Or, des nids de lumière dans des sous-bois, un immense serpent surgit des profondeurs, un phénix coloré dans une jungle tropicale, des carpes qui dansent, un cheminement lumineux courant sur la cime des arbres, un lapin altruiste dans un conte aztèque, un jardin floral tout en lumières…
L’évocation de la nature est en effet omniprésente parmi les œuvres de cette nouvelle édition de la Fête des Lumières. Ces représentations d’une nature tour à tour puissante ou fragile, sauvage ou domestiquée, mythique ou bien réelle, participent à créer une atmosphère paisible, poétique, propice à la contemplation et à la rêverie.
Mais il est vrai que la Vague de Sébastien Lefèvre (à la lumière) et Jocelyn Mienniel (à la musique) est particulièrement impressionnante. À la nuit tombée, des centaines d’écailles s’élèvent sur la place Bellecour, ondulant sous le souffle d’une brise légère. Telle une vague, l’onde surgit du sol, flottant dans un camaïeu de teintes lumineuses. Cette structure de 80 mètres de long, et haute de 20 mètres est composée de plus de 350 kakémonos en toile de spi. Contemplant cette grande vague, bercés par le son mélodieux d’une flûte, les visiteurs se laissent transporter dans une parenthèse poétique.
Par ailleurs, le Parc Sergent Blandan se transformera en une fête foraine revisitée à l’ère des nouvelles technologies où parents et enfants pourront réveiller leur âme joueuse, sur un terrain de jeu public alliant la stratégie, le loisir, l’humour et les technologies. Trampoline, marelle, jeux classiques ou inédits permettront de s’affronter joyeusement sur dix installations sonores, lumineuses et interactives.
Cette édition, après une année 2020 où elle fut annulée pour cause de pandémie, s’est voulue particulièrement riche. Alors, rendez-vous dans un univers féérique qui mêle objets lumineux, scénographie, performances, mapping vidéos, des plus intimistes aux plus spectaculaires.
La Fête des Lumières à Lyon, du 8 au 11 décembre 2021
Deborah Rudetzki
« Rêver intensément »
« Dans un foisonnement de talents, la fêtée unit familles, voyageurs, habitantes et habitants autant qu’elle porte le renom de la cité par-delà les murs et les frontières. L’édition de la Fête des Lumières qui vient s’annonce grandiose. Grandiose par la qualité des œuvres artistiques proposées, splendides dans son esprit, inédite dans son format. Nous poursuivons la tradition dans le chemin d’excellence tracé au fil de ses précédentes manifestations, mais avec des tendances nouvelles qui émergent et qui sont appelées à s’étoffer dans les années à venir. Plus accessible que jamais et savant assemblage de sens, de valeurs, de savoir-faire et de symboles, elle est partie pour nous faire rêver intensément et pour longtemps ».
Grégory Doucet, maire de Lyon