Je suis un cochon. Je vis quelque part en Bretagne. On m’a dit que mon intelligence et ma sensibilité étaient au moins égales à celles de mes amis chiens et chats. Et c’est vrai ! Je suis détenu dans un élevage intensif, écrasés contre les congénères (on devient tous fous), maltraité, torturé, empoisonné.
Je souffre le martyr, et je n’ai qu’un vœu : qu’on me conduise le plus vite possible à l’abattoir pour qu’on en finisse. Des rumeurs courent sur ce qui s’y fait. C’est horrible, c’est sadique. Il paraît même qu’on peut y être dépecé vivant et conscient. J’ai peur, mais pourtant, je veux en finir, vite.
Ah, vous vouliez un vœu optimiste pour l’année 2022 ? Qu’on interdise l’élevage intensif et concentrationnaire, et l’abattage sans étourdissement dans toute l’Europe. Idem pour l’importation de viande provenant de ces élevages. J’accepte de servir de nourriture à l’homme, puisque la providence l’a placé en haut de la chaîne alimentaire. Mais avant, je veux vivre, comme mes copines et copains bœufs, moutons, poules, et tous les autres dans des conditions… humaines. Je vous coûterai plus cher, mais au moins vous mangerez mieux et moins de viande, pour votre meilleure santé.
Mon vœu en somme ? Soyez humain, oui ! Arrêtez cette barbarie qui vous rend plus bestiaux que les bêtes, qui vous rend malades, qui consomme tant d’eau et pollue les nappes phréatiques, et qui favorise l’émergence de nouveau virus qui vous tueront.
Bonne année 2022.
Un cochon