« Le vote utile, c’est Mélenchon ». Ces mots, visiblement, l’ancienne finaliste de la présidentielle 2007 ne les a pas mâchés. Loin devant ses adversaires à gauche d’après les intentions de vote des Français, Jean-Luc Mélenchon (11 %) serait « le plus solide », mais de quelle solidité parle-t-on ?
De son programme, la haute fonctionnaire n’a évoqué aucun point. A contrario de la personnalité du candidat LFI. Qu’on le veuille ou non, caractère et extraversion ne peuvent que retenir l’attention chez Jean-Luc Mélenchon. Sauf pour Ségolène Royal : étant en train « d’arrondir les angles », l’Insoumis serait désormais « structuré et expérimenté ». Des traits de caractère qui, typiquement, définissent maladroitement l’homme abonné aux excès d’émotions. Aurait-elle oublié que « c’est lui la République » ?
Un vote utile donc ? Certainement, oui. Tout dépend pour qui. Pour la gauche balbutiante cumulant autant de candidatures que de divisions, évidemment. A fortiori l’utilité d’un vote envers la gauche extrémiste dispenserait la famille politique de confirmer sa dégénérescence. La socialiste s’est ainsi permis de faire de Jean-Luc Mélenchon la voie royale à gauche car elle Ségolène sait qu’on l’aime, et donc qu’on l’écoute. Adroite.
Noé Kolanek