Même si, sauf énorme et improbable surprise, la messe électorale est dite, il serait utile et même salvateur, d’abord pour Emmanuel Macron dont le second quinquennat pourrait très vite tourner au vinaigre jaune, qu’il s’explique sur son bilan et dévoile ses projets. Pourtant, ne dit-on pas qu’aucune élection ne se joue sur le bilan (du passé faisons table rase) et que les promesses, personne n’y croit ! Et en même temps (n’est-ce pas ?) les Français veulent que la campagne ait lieu. Donc, au titre du bilan, évoquons cette faute majeure du début de la crise du Covid, faute que les toutes dernières décisions du gouvernement (et donc du Président) viennent de confirmer : le port du masque ne sera plus obligatoire à partir du 14 mars… sauf dans les transports en commun.
Le 16 mars 2020, Opinion Internationale alertait sur l’irresponsabilité des pouvoirs publics à laisser les Français emprunter les transports en commun sans se masquer le visage. Cela a très vraisemblablement couté la vie à des milliers de personnes, mais ce que les juristes appellent le lien de causalité entre la faute et le dommage ne pourra jamais être démontré. Pourtant, même à l’époque de la grippe espagnole, on se confectionnait des masques de fortune. Partout dans le monde, il était évident que protéger les voies respiratoires avec les moyens du bord comme un foulard ou une écharpe réduisait significativement le risque de contamination. Mais en France, le gouvernement, en particulier par le biais de sa porte-parole Sibeth Ndiaye, nous assurait que non seulement le masque était inutile, même dans un lieu clos, mais qu’il était dangereux ! Tant d’absurdité n’avait comme seul objectif que de faire avaler la pénurie, laquelle avait pourtant à des degrés divers touché toute la planète. Mais pour ne pas perdre la face, on a préféré mentir, et mettre les Français en danger. Oui, il s’agissait bien de non-assistance à personne voire à peuple en danger, ou de la mise en danger délibérée de la vie d’autrui. Si la preuve avait pu en être rapportée, la Cour de justice de la République n’aurait pas chômé pour juger tout le gouvernement, tout comme les juridictions civiles, pénales et administratives pour juger tous ceux qui savaient et qui n’ont rien dit, rien fait.
Combien des 136.000 morts du Covid en France ont contracté la maladie dans un bus, un tram ou un métro ? Cette question devrait être posée au candidat Emmanuel Macron dont le gouvernement vient donc d’annoncer que le masque restera obligatoire dans les transports publics après le 14 mars. Un aveu de faute grave et gratuite, dont le président pourrait être politiquement comptable, puisque sous la Vème République, a fortiori celle d’Emmanuel Macron régnant alors au sein de son conseil de défense sanitaire, le président est le seul véritable détenteur du pouvoir.
Le masque, c’est la prévention ! Il serait bon de le garder par-devers nous un peu plus longtemps…
Mais Poutine est arrivé et Poutine vote Macron. Tout est dit…
Michel Taube