Mon ami Charles Villeneuve, qui ne déteste pas mes chroniques, me disait récemment que ce serait bien que les chroniques, pas seulement les miennes, soient plus courtes, donc plus impactantes.
J’ai horreur de ce mot, mais par ces temps de guerre le mot impact est idoine.
Je vais donc tenter d’être impactant.
Non Monsieur Poutine n’est pas fou ! Il est intelligent, malin, et observateur. De ces trois qualités, il en a tiré quelques conclusions. Pour lui, et peut être, allez savoir, pour son pays, après tout peut-être est-ce important pour lui, son pays.
La France a toujours exercé une grande influence sur la Russie. De tout temps, celui des Tzars blancs, comme des Tzars rouges. La Russie a toujours regardé la France, et parfois vers la France.
Et puis Monsieur Poutine est arrivé. Il était alors question de l’Europe, et il a bien été obligé de comprendre que l’EUROPE c’était aussi la France, mais que cette dernière avait peu à peu disparu, comme d’ailleurs les autres pays de l’Europe. Dissoute dans un galimatias de contradictions, et que si elle conservait encore un certain leadership, c’est aujourd’hui uniquement pour la défense d’intérêts minoritaires, pour des minorités. Plus rien d’essentiel, d’avenir, et encore moins de présent, n’était désormais à l’ordre du jour, en dehors de préoccupation protectionnistes de paix sociale communautariste de bon aloi, et intégrées dans un air du temps, hors des temps réels. Réformes sociétales oui, intérêt du pays non.
Dès lors, comment voulions-nous que Monsieur Poutine n’ose pas aller aussi loin dans ses décisions, ses objectifs, et son jusqu’auboutisme.
La peur de quoi ? De qui ? De la France ? Au motif qu’elle aurait la puissance nucléaire ?
Cette France, qui n’a pour souci que le bien-être, électoral bien sûr, de ses minorités ?
Cette France qui voudrait faire croire aujourd’hui qu’elle va agir fermement, et sanctionner la Russie ?
Cette France qui continue, en concert avec un soi-disant Occident qui ne s’occupe de rien, en tout cas de rien d’autre que des tartines beurrées, dues par l’état qui doit offrir le pain et le beurre ?
Cette France qui a en réalité peur de tout. Ce que Monsieur Poutine a compris, cette France qui pour continuer à vivre de l’air du temps auquel elle a adhéré, en s’occupant même à chercher des moyens pour perdre son écriture et sa culture, et qui n’ose même pas entrer dans ses banlieues pour mettre aux pas des communautés étrangères en tous plans, et de ses gangs, qui dirigent tout ?
Par PEUR DES REPRESAILLES SUR SON PROPRE TERRITOIRE !!!
Comment voudriez-vous que cette France puisse dès lors intervenir pour s’attaquer à Monsieur Poutine ? Elle n’est pour cela que la représentante de la déliquescence de l’Occident, et donc d’une Europe mort née dont elle serait le fer de lance ! Cette Europe aujourd’hui unie sur une seule position : éviter les représailles. Le wokisme américain, ventre mou exporté, ayant donné l’exemple.
Monsieur Poutine a très bien analysé tout cela.
Monsieur ! Ce mot est insupportable pour Poutine. Il a choisi de ne pas être un grand Monsieur, et il n’est même plus un petit Monsieur. Après tout c’est aussi l’exemple que nos dirigeants ont donné, et leurs pantomimes misérables n’ont pas valorisé leur image.
Et sans doute vont-ils malgré tout être élus.
Jean-Marie Viala
Avocat, romancier, poète