Ce sera peut-être le titre d’un chapitre dans un livre d’histoire, de France ou du monde, dans quelques décennies…
Ce jour où tout vacilla, où le monde bascula dans autre chose, si ce jour existe, est peut-être déjà derrière nous. Celui de la première alerte sur le Covid ou du premier confinement le 17 mars 2020 ? Celui de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes le 24 février 2022 ? Celui de l’effondrement climatique dont on ne connaît pas la date exacte à laquelle il a commencé.
À moins que ce jour soit encore à venir… Celui de l’annonce d’un nouveau virus mortel et ultra contagieux, celui d’un krach boursier et des Etats mondial, celui de l’arrivée de Mélenchon à Matignon ou du coup d’État militaro-policier qui lui ferait suite ? Ou peut-être le jour de l’invasion de Taiwan par la Chine ? Ou celui de l’acquisition par l’Iran de l’arme atomique … ?
Il est curieux d’entendre de plus en plus de jeunes dire qu’ils veulent pas avoir d’enfants. D’ordinaire, le pessimisme, le renoncement, c’est le sentiment des vieux qui peinent à admettre que la terre continuera à tourner sans eux. Mais des jeunes…
Quelque chose s’est déréglé, et pas seulement en France. Mais en France particulièrement règne une schizophrénie que reflète la situation politique. En quelques semaines, on est passé de Zemmour aux portes du pouvoir à Mélenchon sur le seuil de Matignon, de la sauvegarde de la civilisation au burkini conquérant, d’un certain réalisme qui, par dépit, s’est encore imposé en la personne d’Emmanuel Macron, à une peur panique qui pourrait donner la primeur à ceux qui promettent de raser gratis.
Incertitude, peur de l’avenir… De quoi sera fait demain ? Difficile de se projeter. Certes, il vaut mieux être riche (enfin gagner bien plus que 3800 euros net par mois) et pouvoir se payer un abri antiatomique au milieu de la pampa, comme le font quelques riches Américains paranos ! Hier, ils étaient effectivement paranos, mais aujourd’hui, seraient-ils devenus prudents ? La survie dans un abri antiatomique, quelle merveilleuse perspective…
Parfois, le monde bascule sur un événement, même s’il n’est en général que la goutte d’eau faisant déborder le vase. La première guerre mondiale a emporté des dizaines de millions d’innocents pour bien moins que les périls qui nous menacent aujourd’hui. Parfois, comme dans un crash aérien ou au Stade de France le 28 mai dernier, un enchaînement d’événements provoque la catastrophe.
Alors, oui, les solutions existent pour inverser le cours des choses. Oui, l’optimisme de l’action doit toujours nous convaincre que l’on va s’en sortir. Mais n’est-il pas trop tard ? La question se pose de plus en plus…
Le jour où tout vacilla… Peut-être pas ou pas encore. Rien ne va plus, faites vos jeux !
Michel Taube