Jean-François Bouscarain, vous êtes candidat aux élections législatives pour la 9e circonscription de l’Hérault, un territoire à la fois urbain qui couvre une partie de Montpellier et péri-urbain. Administrateur fédéral de la Fédération Nationale des Infirmiers depuis 2007, Président URPS des Infirmiers en Région Occitanie de 2010 à 2021, vous êtes infirmier libéral connu et reconnu pour votre engagement en faveur d’une profession charnière. Pourquoi êtes-vous, pour la première fois, candidat à la députation ?
Je suis avant tout un infirmier de proximité, amoureux de notre territoire entre terre et mer, de notre petite Camargue, mais aussi un représentant professionnel actif qui a toujours défendu la qualité et l’éthique du « prendre soin. »
Si aujourd’hui, j’accepte de me lancer dans cette aventure, c’est pour sauver notre système de santé, de protection sociale et plus largement pour que notre administration soit au service du citoyen et non l’inverse.
Infirmier libéral depuis 25 ans, je suis soignant dans l’âme et conditionné par nature pour agir au chevet de mes patients. L’épidémie de Covid aura su mettre en lumière toutes ces professions dites de l’ombre et pourtant si essentielles, des livreurs, des caissiers, des soignants, des artisans, des agriculteurs et bien d’autres. Il m’a fallu un engagement fort de la crise au service de la santé des citoyens, afin de prendre des initiatives locales dans la cacophonie des messages politiques.
C’est aussi là pendant cette crise que j’ai pris pleinement conscience de ce que peuvent représenter les décisions « qui viennent d’en haut » sur la vie de gens comme vous et moi.
Vous êtes investi par LR, Nouveau Centre et UDI. Incarnez-vous cette nouvelle génération de la droite républicaine qui essaie de faire sa place entre la macronie et les droites nationalistes ?
J’ai hérité de valeurs humanistes et d’engagement qui m’ont été transmises par mes ancêtres dont l’engagement pour la liberté sur le territoire de Valergues peut être retracé jusqu’à la Révolution française.
Ces hommes du peuple m’ont transmis en héritage l’amour du drapeau, l’attachement à ses valeurs, la conviction que le travail paie, qu’une opinion vaut plus qu’un lingot et que rien n’est jamais gagné d’avance.
« La vie mettra des pierres sur ta route, à toi de décider si tu en feras un mur ou un pont », disait Coluche. Si je me présente, c’est parce que je suis encore confiant en l’avenir. Plus encore, je suis confiant dans nos ressources locales, dans nos propres capacités à créer un monde meilleur pour autant qu’on nous laisse la liberté d’organiser nos territoires, de simplifier l’administration et de soutenir les initiatives sociales, écologiques, solidaires, éducatives ou entrepreneuriales.
Je n’ai pas la prétention de guérir tous vos maux du quotidien. Mais, comme je le fais avec humilité et au quotidien dans mon métier, je m’engage à écouter vos maux pour les transformer en mots et les porter ensuite au plus près des instances.
Ma campagne électorale a été à l’image de ces valeurs et de ma vie professionnelle. Ainsi, un de mes slogans et une de mes méthodes ont été de dire : « afin que vous puissiez me parler simplement, ma permanence sera mobile ».
Jeunes ou vieux, actifs ou sans emploi, riche ou pauvre, en tant qu’infirmier, je n’ai jamais fait, et je ne ferai jamais de distinction. Pour chacun, je souhaite le meilleur. Car l’État c’est vous. Et un État fort, c’est un Etat qui protège, qui rassure, qui agit avec bienveillance pour l’intérêt collectif.
Je veux donc qu’à travers ma voix, ce soit la solidarité qui s’exprime. Je construirai donc mon programme avec vous pour être certain qu’il vous ressemble. Et afin que mes électeurs puissent me parler simplement, ma permanence sera mobile. Un Député à domicile pour VOIR ce que vous dénoncez, pour ENTENDRE vos revendications, pour AGIR au mieux sur les sujets économiques, sociaux, et, j’y tiens autant que vous, sociaux et environnementaux. Les récents scandales et les notes de frais difficilement justifiables de certains candidats sortants renforcent mon sentiment que pour être candidat, il faut disposer de bien des qualités. Loyauté, curiosité, sagacité, honnêteté… Plusieurs adjectifs me viennent en tête, mais s’il ne fallait en retenir qu’un, je dirais qu’il faut être crédible.
Proche des citoyens, et bien que primo-candidat à la députation, je ne suis pas né de la dernière pluie. Je viens en politique parce que j’ai entendu l’appel des Français, leur cri silencieux. Ils sont las des mensonges de leur supposés représentants, las, aussi, d’attendre que tout change alors que rien ne bouge… Infirmier libéral, ayant présidé pendant dix ans l’organisation des professionnels de santé de la région Occitanie, je souhaite aujourd’hui mettre mes compétences au service de tous. Je souhaite réinventer une démocratie au service des citoyens et puisque je ne trouve personne pour porter cette voix, j’ai décidé de m’y engager par moi-même.
Propos recueillis par Michel Taube