En cette pré-rentrée politique, ils sont quatre députés à rejoindre ce groupe parlementaire charnière, Libertés Indépendants Outre-mer et Territoires, situé dirons-nus entre la majorité macronienne et un parti socialiste en pleine dérive Nupésienne.
Nous l’appellerons désormais les LIOT.
Jean-Louis Bricout, Laurent Panifous, Benjamin Saint-Huile et David Taupiac seront certainement accueillis à bras ouverts aux journées parlementaires de ce groupe de 20 députés désormais qui se tiennent à Bar-le-Duc (Meuse), Epernay et Bergères-les-Vertus (quel joli nom !) dans la Marne.
Ils se disent sociaux-démocrates et de gauche. Vous savez, de cette gauche du réel qui rêve encore de gouverner et de changer la vie tout en restant arrimée à ses valeurs : l’émancipation par le progrès, la nécessité d’amplifier la transition écologique, la justice sociale, à l’égalité des chances pour toutes et tous ainsi que l’équité territoriale.
Cette conquête de nouveaux fantassins (pardon, des généraux) augure-t-elle de futurs ralliements au groupe LIOT d’élus socialistes ou écologistes perdus par la soumission de leurs partis à la Nupes ?
C’est que ce groupe, très ancré dans les territoires, notamment ultra-marins, a une vraie carte politique à jouer : créer un espace alternatif à la logique caricaturale et suicidaire menée tambours battants par les Insoumis dans la Nupes.
Pour les présidents du groupe LIOT, Bertrand Pancher et Christophe Naegelen, qui se disent d’une opposition résolue mais constructive à Emmanuel Macron, l’enjeu va bien au-delà des empoignades politiciennes : il est de « bâtir une alternative de gauche crédible à la politique du Président de la République ». Conviction à rapprocher du succès que rencontre l’Appel récent de Bernard Cazeneuve à rebâtir une alternative de gauche crédible.
Dans la Meuse et dans la Marne, le champagne risque d’être très pétillant au moment des discussions avec Franck Riester, invité des LIOT en tant que ministre délégué en charge des relations avec le Parlement.
Michel Taube