Comme nous l’écrivions hier, la France doit être bien malade pour se déchirer sur les retraites.
Eh bien, qu’on se le dise, en ce jour de grève pour la retraite, je bosse ! Et si une pétition contre toute réforme des régimes de retraite lancée par les syndicats dépasse les 500.000 signatures, qu’on se le dise aussi, les bosseurs sont majoritaires en France ! Silencieux mais majoritaires !
Oui les Français qui se lèvent tôt, qui travaillent jeunes et qui peinent au travail devraient pouvoir partir à la retraite plus tôt que les autres. Oui, les seniors (l’auteur de ces lignes ayant 55 ans est donc déjà un vieux con !) devraient pouvoir continuer à travailler.
Mais combien de Français ont-ils vécu des métiers pénibles et ont commencé à 14 ou 16 ans ? Ils sont de moins en moins nombreux grâce aux évolutions technologiques et numériques, mais aussi grâce à des études plus longues que dans les précédentes générations.
Pour régler des problèmes, il n’y a jamais eu d’autre solution que le travail. Un grand plan national pour l’activité des seniors et la généralisation des possibilités de cumul emploi-retraites feraient plus de bien à la nation et au moral des Français qu’une guéguerre sur l’âge de la retraite.
L’oisiveté ou la paresse (l’éloge de la retraite y participe) que seuls des intellectuels endimanchés osent ériger en modèle de société ou en art de vivre, est la mère de tous les vices. Un assistanat français maladif gangrène le dynamisme de notre pays : le refus de toucher à un régime des retraites hérité des privilégiés des années 68 en est l’un des symptômes.
Alors oui, en ce 19 janvier plus encore que les autres jours, que celles et ceux qui veulent se bâtir un avenir, redresser la France et payer les retraites de nos aînés, se donnent le mot : nous, on bosse !
Michel Taube
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