Le méchant TotalEnergies n’a donc plus droit de cité à Sciences Po.
Mais pourquoi donc le directeur de Sciences Po Strasbourg, Jean-Philippe Heurtin, et le directeur marketing de TotalEnergies, Thierry Pflimlin, ont-ils si facilement cédé à une micro-association d’étudiants en annulant un débat à Strasbourg sur le thème crucial de l’énergie ? Celui-ci n’aura donc pas lieu.
Une pétition lancée par l’association étudiante Alter’Bureau, une association engagée dans des combats écologiques et solidaires, a suffi à faire reculer les deux institutions. C’était pourtant à la direction de l’école d’assurer « les conditions pour mener un débat serein ».
Déjà la grande sœur de Paris Sciences Po avait montré sa faiblardise en mettant un terme l’an passé au financement de bourses étudiantes par Total Energies. Bravo au directeur, Mathias Vicherat, ancien dir’ com d’Anne Hidalgo. Evidemment les étudiants n’ont point besoin d’être soutenus dans leurs études ! Ils roulent sur l’or… vert. Surtout ceux de la filière d’accès à l’école pour les zones d’éducation prioritaires qu’avait mise en place dans les années 2000 l’ancien directeur de Sciences-Po Richard Descoings.
De son côté, on a connu TotalEnergies plus persévérant sur des dossiers de conquête de marchés hautement plus sensibles et contestés. Pourquoi subitement avoir peur de faire des vagues alors que les plateformes off-shore de TotalEnergies savent subir des tempêtes tout au long de l’année ? Faut-il confier la direction marketing de la compagnie à de plus solides gaillards ?
Quelle est cette faiblesse subite de caractère des dirigeants français, tant dans l’université que dans les grandes entreprises ? Une fois de plus l’intelligentsia a cédé à la pression de jeunes excités de la collapsologie (théorie de fin du monde dont l’ancien ministre de l’écologie de Lionel Jospin, Yves Cochet, est un adepte et un gourou).
Il est temps de dire non et de maintenir les débats contradictoires dans l’université et de solidement arrimer celle-ci aux fleurons de l’économie française. Si des étudiants perturbent, ils n’ont pas de place à l’université et l’exclusion des meneurs devrait avoir quelque effet dissuasif. Sinon bientôt ce sont les chargés de cours professionnellement engagés chez TotalEnergies et dans de nombreuses compagnies (Dassault….) qui seront boycottés par quelques élèves endiablés puis exclus de l’université française par des dirigeants un peu lâches et au final intellectuellement complices.
Les desseins eschatologiques de cette génération d’étudiants extrémistes, hostiles à tout débat démocratique contradictoire, futurs adeptes de dictateurs verts, emmènent tout droit l’université française dans les bas-fonds des classements internationaux.
Et leur wokisme nous conduit tout droit vers une disparition de l’espèce : leur haine des hommes en fait des adeptes des théories et des pratiques transgenres qui minent nos enfants. C’est ainsi que Caroline Eliacheff, pédopsychiatre et psychanalyste, et Céline Masson, psychanalyste et professeur des universités, auteures de l’ouvrage « La fabrique de l’enfant transgenre » (Éditions de l’Observatoire), empêchées par des activistes LGBT de tenir des conférences, d’abord à Lille, puis à Paris, pourtant de renommés spécialistes, n’arrivent plus à tenir des conférences dans l’université française. Leur parole est comme hébergée, tels des réfugiés intellectuels, par des associations plus courageuses que les mandarins de l’université française.
Retournons à Strasbourg : Messieurs Pflimlin et Heurtin, en tant qu’ancien de Sciences Po Strasbourg, je propose de dépayser votre débat et de l’accueillir dans une salle Zoom d’Opinion Internationale construite à cet effet ! Le thème proposé : « ni greenwashing ni greendictatorship ».
Allez, Messieurs, un peu de courage !