La chronique de Patrick Pilcer
11H10 - mercredi 1 mars 2023

JO Paris 2024, stop à l’hidjab et à l’entrisme de l’islam politique. La chronique de Patrick Pilcer

 

Dans un peu plus d’un an, Paris, la Ville Lumière, accueillera les Jeux Olympiques. Déjà, la polémique enfle sur les « accommodements raisonnables » que le CIO et le comité organisateur des Jeux pourraient faire sur le port du voile dit islamique, l’hidjab. Les réseaux des frères musulmans s’activent bien sûr tout particulièrement. Quel symbole de faire accepter ce voile dans la patrie des droits de l’homme et de la Laïcité !

Des « accommodements raisonnables », le CIO en a déjà fait en cédant à la pression de l’Iran ou de l’Arabie Saoudite. En 1996, à Atlanta, la porte-drapeau de l’Iran arborait l’hidjab. A Londres, en 2012, sous la pression de son père, une saoudienne combat en judo voilée, malgré les risques d’étranglement. Ou encore à Rio, où l’on voit l’opposition frontale entre une joueuse égyptienne voilée face à une joueuse allemande en bikini !

Pourtant, la Charte Olympique est très claire en son chapitre 50 : « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique. »

Ces attaques, répétées, contre la Laïcité et pour le port de l’hidjab, sont pourtant très récentes. 

En 1936, la championne d’escrime turque Halet çambel ne portait aucun voile et refusa de rencontrer Hitler. La première championne olympique musulmane, la marocaine Nawal El Moutawakel, à Los Angeles en 1984, courait jambes et tête nues !

Le propos de cette chronique n’est pas de rappeler une nouvelle fois que le voile islamique est un instrument avant tout politique et prosélyte, et non religieux. On pourrait couvrir des pages et des pages pour dire et redire que ce fameux voile est bien plus ancien que l’islam, le christianisme ou le judaïsme. Il est présent dans le code d’Hammourabi, au XVIIIème siècle avant notre ère, dans les lois assyriennes, 1000 ans avant Jésus Christ, et donc plus de 1500 ans avant Mahomet. C’était une marque pour distinguer les femmes et filles d’hommes libres des esclaves et prostituées. Dit autrement, les hommes pouvaient librement abuser des femmes non voilées, et pas des femmes voilées… Une autre époque !

Saint Paul dans son épitre aux Corinthiens, évoque aussi le voile : « L’homme lui ne doit pas se voiler, il est l’image de la gloire de Dieu, mais la femme est la gloire de l’homme… C’est pourquoi la femme doit avoir sur la tête un signe de sa dignité, à cause des anges … Pour la femme, la chevelure lui a été donnée en guise de voile ». Souvenons-nous des Sœurs qui portaient le voile également, encore très récemment.

Mais aujourd’hui, il y a égalité complète des droits entre hommes et femmes, même gloire pour l’une et pour l’autre ! 

Si un homme cherche à abuser d’une femme dans la rue, voilée ou non, il y a des lois contre cela. Si un homme ne peut maitriser son érection à la vue des cheveux d’une femme, de ses jambes, ou de ses bras, il y a des traitements médicaux. Et il y a avant tout cela les vertus de l’Education !

Depuis des mois, les femmes iraniennes se battent pour qu’on arrête de leur imposer le voile, et beaucoup en meurent ! Nous disons les soutenir. Elles ont besoin de notre soutien, tout particulièrement le soutien de la France de Marianne. Tout comme ces milliers de femmes en France qui aimeraient ne plus porter le voile mais n’osent parler, par peur des hommes de leur famille, de leurs voisins. Elles le portent pour qu’on arrête de les importuner dans leur immeuble, dans leur cité, dans leur quartier, puis, une fois dans le métro, au travail, elles ôtent ce signe ostentatoire de soumission, d’inégalité. Quand elles le peuvent, car aujourd’hui la pression s’exerce jusque dans les lieux de travail, jusque dans nos écoles malgré nos lois et nos règlements ! Nous disons soutenir ces femmes, mais nous acceptons les accommodements, nous acceptons de nous renier, nous acceptons l’inacceptable !

Alors il est temps, un an avant les Jeux de Paris, de dire, enfin, stop, pas d’hidjab dans les compétitions, en commençant par les compétitions actuelles dans nos ligues sportives, partout en France. 

Au Qatar, lors de la coupe du monde de football, beaucoup ont accepté de se taire contre l’homophobie, au prétexte de la loi et des coutumes du pays. A Paris, la loi de la République c’est la LaÏcité ! A notre tour d’être respectés !

Et aux Français de défendre clairement leurs valeurs, à l’instar d’un Frédéric Thiriez, ancien patron de la Ligue de football professionnel, et ardent défenseur de la neutralité et de la laïcité dans le sport, co-initiateur avec Michel Taube de la campagne pour modifier la Constitution et y renforcer la valeur laïcité.

Il faut que le Gouvernement, la Ville de Paris, le Comité d’organisation disent haut et fort STOP, qu’ils disent au CIO d’arrêter de s’asseoir sur sa propre Charte. Rappelons au CIO le premier principe de sa Charte : « L’Olympisme est une philosophie de vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit. Alliant le sport à la culture et à l’éducation, l’Olympisme se veut créateur d’un style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative du bon exemple, la responsabilité sociale et le respect des principes éthiques fondamentaux universels. »

Tout y est dit, philosophie de vie, éducation, bon exemple, responsabilité sociale… alors carton rouge aux « accommodements raisonnables » !

 

Patrick Pilcer

Conseil et expert sur les marchés financiers, président de Pilcer & Associés, chroniqueur Opinion Internationale

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