Edito
05H23 - vendredi 28 avril 2023

Coupure de courant dans le stade ! La CGT est-elle prête à torpiller la Coupe du monde de rugby et les JO de Paris 2024 ? L’édito de Michel Taube

 

Source : twitter de Gauvain Peleau

Mais pourquoi donc nos chers politiques n’ont-ils pas osé voter l’interdiction de toute grève pendant la Coupe du monde de rugby France 2023 et les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ? Lors du vote le 12 avril (avec une majorité de 252 voix « pour » contre seulement 27 « contre ») de la loi sur les JO, – ils ont pourtant voté des dispositions audacieuses comme les interdictions judiciaires de stades facilitées, l’usage de la vidéoprotection intelligente, les scanners corporels à l’entrée des stades, l’ouverture des magasins le dimanche.

Manque de courage politique face aux syndicats qui risque de nous coûter cher…

Ce Jeudi soir dernier dans le stade Armandie d’Agen, le match de rugby de la 29ème journée de Pro D2 opposant la capitale du Lot-et-Garonne à Nevers a été interrompu pendant de longues minutes par cette action sauvage revendiquée par la CGT Energie 47.

Le maire d’Agen, Jean Dionis, a exprimé sa colère et décidé de porter plainte. Des milliers d’amoureux du ballon rond, pourtant hostiles à la réforme des retraites dans leur majorité on peut l’imaginer, apprécieront le civisme de ces syndicalistes…

On l’oublie trop souvent : le 31 mai 2022, c’est une grève à la RATP, annoncée pourtant une semaine avant par la CGT Métro-RER, le pôle traction de FO, l’Unsa et La Base sur la ligne B du RER lors de la finale de la Champions Leage UEFA entre Liverpool et le Real de Madrid qui a constitué le premier maillon de la chaîne de ce fiasco sécuritaire mémorable. Une risée pour l’image de la France dans le monde et une source de grande inquiétude pour les prochains événements mondiaux que seront la Coupe du monde de rugby en septembre et les Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024.

L’Intersyndicale contre la réforme des retraites qui manifestera comme un seul homme (ou une seule femme) le 1er mai supportera-t-elle longtemps la CGT qui n’arrête pas de torpiller le fonctionnement normal des institutions (notamment les visites de terrain du chef de l’Etat) et la vie quotidienne des Français, comme ce fut le cas en octobre lorsque quelques dizaines de cégétistes bloquèrent les raffineries françaises et mirent des millions d’automobilistes à l’arrêt. 

Une grande tradition ouvrière veut que l’on ne touche pas à l’outil de production : même au plus fort des luttes syndicales du XXème siècle, on respectait l’usine, le matériel. Les traditions se perdent décidément ! Qu’en pense Sophie Binet, nouvelle patronne de la CGT ?

La trêve olympique vaut bien une trêve syndicale !

 

Michel Taube

Directeur de la publication