Dans les pas de Louis-Henri de la Rochefoucauld pour Châteaux de sable (Robert Laffont) en 2022, le 2ème Prix du Meurice a été attribué hier à Paul Saint Bris pour L’allègement des vernis (Philippe Rey). Un premier roman captivant qui imagine la périlleuse et controversée restauration de La Joconde, le plus célèbre tableau du monde, et nous fait traverser le Louvre comme aucun concert de rap, nouvelle mode muséale pour rajeunir le public, ne saura jamais le faire.
Le jury 2023 composé de Frédéric Beigbeder, Patrick Besson, Alain Bonnand, Anne-Sophie von Claer, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Carole Chrétiennot, Pauline Dreyfus, Alix Girod de l’Ain, Marc Lambron, Gilles Martin-Chauffier, Eric Neuhoff, Jean-René van der Plaetsen, Stéphane Reynaud, Isabelle Spaak, Franka Holtmann, présidente d’honneur, a su partager l’extravagance, – c’est l’audacieux et pétillant critère de sélection retenu -, des cinq livres en compétition : La valeur des rêves de Marie Lebey (Léo Scheer), Dictionnaire amoureux du mauvais goût de Nicolas d’Estienne d’Orves (Plon), La montée des périls de Marin de Viry (Rocher), Même le bruit de la nuit a changé de Violette d’Urso (Flammarion), et donc le vainqueur L’allègement des vernis de Paul Saint Bris (Philippe Rey).
L’Hôtel Meurice : ce palace parisien magnifait déjà l’art et la culture avec les Meuriciades dans les années 60, comme le rappelait Franka Holtmann, sa directrice générale. C’est que les lieux les plus prestigieux de Paris adorent la littérature. « Des Hôtels du temps » comme nous le rappelait l’écrivain et éditorialiste Nathan Devers, citant Thiery Ardisson, grand habitué du Meurice. Carole Chrétiennot, à la tête des Prix de Flore et de la Closerie des Lilas, nous en confiait le secret : “rien n’est plus élégant que la littérature ».
Et celui qui aime à parler des lettres comme du luxe des Palaces avec la délectation charnelle que lui confère un savoir extravagant, c’est bien Frédéric Beigbeder. Entretien vidéo à la Beigbeder. Du grand Beigbeder. Frédéric bien sûr…
Michel Taube