L’actualité est parfois cruelle de vérité.
Ce 8 juin dans un parc pour enfants d’Annecy, un homme de nationalité syrienne, Abdalmasih H., a poignardé plusieurs enfants (dont deux dans une poussette) et un adulte. Plusieurs d’entre eux, très jeunes (moins de trois ans) sont entre la vie et la mort.
Toutes nos pensées vont aux familles et aux habitants d’Annecy.
Arrivé il y a dix ans en Suède où il avait obtenu le statut de réfugié mais pas la nationalité suédoise, le criminel était donc entré “légalement” en France en novembre 2022 grâce aux accords de Schengen. L’homme avait déposé une demande d’asile en France en novembre 2022, qui a été rejetée puisqu’il avait déjà un statut de réfugié en Suède. Le rejet de sa demande lui avait été notifié dimanche 4 juin selon les dires de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. Selon les informations du Monde, « l’homme bénéficie d’une protection subsidiaire en Suède depuis novembre 2013 et détient de ce fait un titre de séjour valable jusqu’en 2025. »
Selon les autorités suédoises, il a échoué à plusieurs reprises, depuis 2017, à obtenir la nationalité. D’où certainement son départ vers d’autres horizons, malheureusement la France, où son errance de migrant sans avenir en a fait un sans-domicile-fixe.
Hier l’Assemblée Nationale, interrompant les travaux sur la proposition de loi sur les retraites du groupe LIOT, a observé une minute de silence et Elisabeth Borne, accompagnée de Gérald Darmanin, s’est rendue sur place.
https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1666743793679302657?s=20
Emmanuel Macron y sera aujourd’hui. Après avoir commis un tweet, le chef de l’Etat devait se rendre au chevet des victimes et de la population d’Annecy. « La Nation est sous le choc ». Ce furent ses mots numériques. Ce sont des enfants qui sont meurtris, des innocents parmi les innocents. Par la nationalité même de celui qui a osé faire couler le sang de Français et d’Européens (des bébés anglais et néerlandais sont au nombre des victimes), il fallait bien que le président, plus particulièrement chargé des enjeux européens et internationaux de notre pays, porte la parole de la France.
Quant au criminel, qui « n’est connu d’aucun service de renseignement » et n’a pas « d’antécédent psychiatrique identifié”, selon les dires de la Première ministre, les experts psychiatres et les tribunaux le considéreront sous doute comme fou et donc irresponsable. La folie est devenue excuse. Il est grand temps qu’une réforme pénale permette de juger même les « fous », quitte à ce qu’ils soient ensuite hospitalisés, après jugement. Car la société a besoin de vérité judiciaire pour comprendre et surmonter sa peine lorsque pareille tragédie se produit.
La procureure de la République d’Annecy, Line Bonnet- Mathis, a également annoncé qu’une enquête a été ouverte pour « tentative d’assassinat », et qu’à ce stade, il n’y a « aucun mobile terroriste apparent ». C’est quoi le terrorisme sinon de tuer des innocents ?
Quand bien même le criminel serait chrétien, en situation régulière et/ou souffrant psychologiquement, sans domicile fixe après dix ans de séjour sur le sol européen, islamiste ou fou de Dieu, de n’importe lequel, il n’a rien à faire sur le sol français s’il n’a ni voulu ni pu s’intégrer. Tel devrait l’un des axes clé de la politique migratoire de la France, et surtout de l’Europe, si elle ne veut pas devenir le refuge de tous les prétendus damnés de l’Extrême-Orient et de l’Afrique.
L’auteur de ces lignes est pro-Européen, pour la régularisation des sans-papiers qui travaillent et sont intégrés (comme nous le disons souvent, qui va torcher le cul de nos vieux devenus incontinents et dont les Français ne s’occupent plus ?) mais il est pour la plus grande des fermetés face aux étrangers qui ne respectent pas nos lois et nos coutumes.
Or les défis migratoires qui montent et s’accélèrent appellent une révolution dans la gestion des flux de migrants. Et l’Europe est totalement débordée. Le criminel d’Annecy n’aurait pas dû pouvoir rester dix ans sur le sol européen s’il ne s’était pas intégré dans un délai rapide en Suède.
La misère personnelle, psychologique, sociale, économique, culturelle dans laquelle il s’est plongé d’année en année l’ont conduit à la barbarie à Annecy.
Comme le disait Michel Rocard, la France, l’Europe “ne peut accueillir toute la misère du monde”.
Ce n’est pas ce que pense François Astorg, le maire écologiste d’Annecy, qui veut faire de la Bordeaux des Alpes, une ville refuge pour les demandeurs d’asile. Annecy est devenue une station de villégiature pour les errants des accords de Schengen.
Pour l’heure, par la folie d’un homme, les Accords de Schengen, déjà mal en point, sont définitivement morts à Annecy. Il faut les réinventer.
Michel Taube
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