Par jugement du 4 septembre 2023, le Tribunal judiciaire de Paris a constaté le caractère diffamatoire de propos tenus par Monsieur Daniel Riolo à l’encontre de Monsieur Tayeb Benabderrahmane dans l’émission « After Foot » du 31 octobre 2022, par lesquels ce dernier lui imputait d’avoir commis un « chantage » à l’encontre de Nasser Al-Khelaïfi.
Plus précisément, le Tribunal considère expressément qu’« il est imputé à travers ces propos à Tayeb Benabderrahmane d’avoir commis « un chantage » décrit comme le fait de « constituer » des « dossiers sur Nasser Al-Khelaïfi pour tout simplement extorquer de l’oseille » et que « ce fait (…) porte atteinte à son honneur et à sa considération ».
Sans surprise, Monsieur Riolo n’a donc pu apporter aucune preuve des graves accusations qu’il colporte depuis plusieurs mois à l’encontre de Tayeb Benabderrahmane, ce que la décision rendue aujourd’hui vient constater au plan judiciaire.
Ces accusations, qui ne sont ni plus ni moins qu’un contre-feu ridicule et grossier allumé par les défenseurs du Qatar sont donc considérés comme punissables par la Justice.
Tayeb Benabderrahmane continuera donc de défendre ses droits légitimes dans toutes les procédures qu’il a engagées pour faire constater le caractère gravement attentatoire et préjudiciable du traitement qui lui a été infligé par les autorités Qataries et ses représentants en France et à l’étranger.
Comme il l’a souligné et répété à plusieurs reprises, la vérité mettra du temps à éclater mais elle apparaitra indiscutablement.
Connu pour son expertise en géopolitique et en géoéconomie, Monsieur Benabderrahmane a, dès 2017, noué des relations de travail avec plusieurs personnalités du Qatar, devenant notamment le General Advisor du Comité national qatarien pour les Droits de l’Homme. Invité par ses contacts à investir dans ce pays et à y développer son activité de conseil, il s’est installé en 2019 au Qatar avec sa famille.
Le 13 janvier 2020, il a été arrêté à Doha sur fond de rivalités au sein du pouvoir qatarien. Privé de liberté pendant plus de neuf mois, Monsieur Tayeb Benabderrahmane a été soumis à des actes de tortures répétés et à des interrogatoires pratiqués en dehors de tout cadre légal. Il ne sera autorisé à revenir en France, en novembre 2020, qu’après avoir été dépossédé de tous ses investissements au Qatar.
À aucun moment durant sa détention arbitraire ne lui ont été notifiés les motifs ayant pu conduire à ces traitements inhumains et dégradants.
En réalité, la libération de Monsieur Tayeb Benabderrahmane était conditionnée par ses geôliers à la signature d’un prétendu protocole d’accord dont il demande l’annulation à la justice française. Négocié en son absence et alors qu’il était détenu à la prison qatarie de Salwa Road, ce soi-disant accord n’avait de but que de lui soustraire les dossiers accumulés durant son activité professionnelle, lorsqu’il travaillait pour le Qatar et au-delà. Ce protocole, instrument de chantage, comporte plusieurs affirmations mensongères à l’égard de Monsieur Tayeb Benabderrahmane et le contraint par ailleurs à une obligation de silence, l’empêchant ainsi de répondre aux accusations infondées et gravement attentatoires portées ces derniers mois par la partie adverse, notamment lorsque celles-ci ont été reprises dans certains organes de presse.
Monsieur Benabderrahmane reste déterminé à démontrer que les autorités françaises, pourtant pleinement informées de sa détention, ont refusé d’intervenir que ce soit pendant qu’il était détenu ou depuis son retour en France.
La décision rendue aujourd’hui démontre enfin que les actions qu’il a initiées depuis son retour en France, dont les premières ont été lancées dès l’été 2021, procèdent d’une démarche légitime visant à obtenir en justice la réparation et l’indemnisation des nombreux et lourds préjudices physiques, économiques, financiers et moraux qu’il a subis du fait des violations extrêmement graves commises à son encontre.
Maître Romain Ruiz
Avocat de Monsieur Tayeb Benabderrahmane