Edito
10H16 - mercredi 6 septembre 2023

Mais quand donc la droite proposera-t-elle une grande politique écologiste ? L’édito de Michel Taube

 

Canicule sur la France en septembre…

« L’effondrement climatique a commencé », nous dit ce matin même Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU.

Plus encore que le réchauffement de la planète, c’est le déréglement clilmatique qui vient perturber nos vies et nos sociétés. Voilà bien longtemps que il n’y a plus de saisons ! Le printemps et l’automne existent-ils toujours ? L’hiver rude et enneigé, vous vous souvenez ? Les manteaux et les doudounes sortent de moins en moins de nos armoires.

S’il n’y avait que cela ! La sécheresse, les incendies, les terres agricoles essouflées, la pollution de l’air et des mers, les glaciers qui fondent comme neige au soleil, le monde change et l’accélératon est fulgurante ! 

En France, le problème est que depuis un demi-siècle l’urgence écologique est accaparée, confisquée, démonétisée par la gauche. On l’a trop employée, – mais la répétitition incessante fait partie de la pédagogie -, cette gauche pastèque, en France du moins, nuit gravement à la planète et aux hommes. Verte sur la “croûte”, dès qu’on gratte un peu, on entre rapidement dans du rouge, parfois du très rouge ! 

L’écologie est victime non seulement de la radicalité et de l’idéologie de cette gauche insupportable, mais aussi et surtout du manque d’audace et de vision de la droite et du centre en la matière.

Certes, Emmanuel Macron tente la planification écologique. 

Mais pourquoi diable n’y aurait-il pas une grande écologie de droite et du centre ? 

Peu importent les querelles sur l’origine humaine ou naturelle de ces transformations profondes. Cette guerre de religion est dépassée dès lors que les conséquences deviennent dramatiques sur l’économie et la vie de nos concitoyens. Les climato-sceptiques sont des aveugles qui feignent de ne pas voir qu’il y a urgence et la droite doit se libérer de leur emprise intellectuelle. 

La droite qui a souvent été la plus bête du monde (dixit Philippe Vaseur, l’ancien ministre de l’agriculture de Jacques Chirac de 1995 à 1997, auteur d’un livre du même nom), ratera-t-elle ce coche de l’histoire ?

Ce serait d’autant plus dommageable que le sauvetage de la planète, – pardon du sort des hommes sur cette belle Terre – ne pourra passer que par une politique ambitieuse, massive, mais généreuse et inter-individuelle. Une politique qui sache mêler actions et impératifs collectifs avec la mobilisation individuelle de chacun.

La culpabilisation, la castration, la Terreur verte que nous promettent les ayatollahs d’une fausse écologie ne servent, eux, qu’à enfoncer les citoyens dans le sable chaud de leur sentiment d’impuissance.

Que serait une politique de droite ou du centre écologiste ? Elle associerait les forces d’un libéralisme économique toujours plus innovant à la mobilisation de tous les pouvoirs (de l’Etat aux collectivités locales, des entreprises aux citoyens, des plus grandes fortunes aux familles les plus modestes). Elle prônerait les solutions (et l’envie !) pour une sobriété dans la consommation, pour une nouvelle économie circulaire, pour la protection de la biodiversité et notamment de nos forêts. Seule une politique industrielle ambitieuse, française, européenne et occidentale, peut assurer notre avenir car les enjeux de souveraineté énergétique viendront vite nous mettre sous la dépendance de puissances concurrentes !

Vu l’aggravation du dérèglement climatique, les prochaines échéances électorales, à commencer par les Européennes du 9 juin 2024, mettront forcément l’écologie au centre des débats. Et nous sommes convaincu que les trop rares Français qui iront voter seront parmi ceux qui ont une conscience écologique.

Si l’on ne veut pas que ces électeurs de droite et du centre, déçus par Emmanuel Macron et son écologie trop technocrate, s’abstiennent en juin, si l’on veut éviter la confiscation par la Rassemblement national de cette noble cause (le RN propose déjà un programme de retour à la terre et une forme d’écologie nationaliste), une offre centrale pour l’écologie doit émerger.

Des personnalités comme Jean Marc Governatori, fondateur du mouvement “L’écologie au centre”, porte cette vision depuis des années. Manifestement les premiers sondages sur les prochaines élections européennes le font émerger et créent l’espoir, enfin, d’une offre écologique alternative à Europe Ecologie Les Verts.

Pour la planète et pour les hommes, il est temps que des leaders écologistes émergent et fassent oublier les Marie Toussaint (bon, ce ne devrait pas être trop difficile avec la tête de liste EELV aux Européennes) et surtout les Sandrine Rousseau qui nuisent gravement à l’écologie.

 

Michel Taube

 

Directeur de la publication