Ils furent quelques centaines ! Mais elle fut bien seule parmi les absents !
Tous les élus importants de Strasbourg* étaient réunis ce 1er novembre 2023 pour demander la libération des otages détenus par le Hamas et dénoncer l’antisémitisme qui frappe la société française depuis le 7 octobre 2023.
L’absente ? Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg.
Une absence assourdissante de l’édile strasbourgeois en miroir de la présence exceptionnelle des trois maires précédents de Strasbourg : Roland Ries, Fabienne Keller et Catherine Trautmann, son ancienne alliée politique pourtant.
Il y a décidément deux gauches irréconcliables et une frange du spectre politique français qui n’hésite plus à se mettre en marge de la société pour flatter son électorat.
Il se dit que Jeanne Barseghian, élue écologiste, voudrait rompre avec une partie de sa majorité municipale emmenée par son premier adjoint, Syamak Agha Babaei, auteur d’X, pardon de tweets ou de posts, toujours en ligne relayant la fake-news sur le bombardement de l’hôpital de Gaza et dont Israël n’est nullement l’auteur, et pour qui Jean-Luc Mélenchon doit apparaître comme un modéré.
Jeanne Barseghian s’était désolidarisée de la venue du rappeur Médine à l’université d’été d’EELV. Elle avait participé à un rassemblement le 9 octobre au surlendemain des crimes odieux perpétrés par le Hamas puis avait hissé le drapeau israélien sur le fronton de l’Hôtel de Strasbourg. Puis elle avait subitement retiré le drapeau à la suite d’une réunion houleuse de son équipe municipale, suscitant l’ire de nombreux citoyens strasbourgeois.
Pourquoi donc Jeanne Barseghian n’a-t-elle pas aujourd’hui fait l’union sacrée pour nos otages avec ses trois prédécesseurs ?
L’élue serait-elle tant sous pression de sa majorité municipale pour ne plus s’afficher avec la communauté juive jusqu’à refuser de demander la libération des otages, dont, doit-on le rappeler, certains sont Français ?
Nous préférons nous consoler en nous disant que l’élue écologiste a peut-être préféré céder à la beauté de la Forêt noire dont il se dit qu’elle n’habite pas loin en Allemagne pour aller se ressourcer en ce jour férié.
On peut être écologiste et rester républicaine, tout de même, Madame la Maire !
Michel Taube
*La manifestation était organisée par le CRIF (Pierre Haas) et l’association France-Israël (Thierry Roos) avec la présence de Fabienne Keller ancienne maire de Strasbourg et députée européenne, Catherine Trautmann, conseillère municipale de Strasbourg, ancienne Maire et ancienne ministre de la culture, Roland Ries, ancien maire de Strasbourg et ancien sénateur, Éric Straumann, maire de Colmar, ancien député et ancien président du Conseil départemental du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, députée du Haut-Rhin, ancien ministre, Bruno Studer, député de Strasbourg, André Reichardt, sénateur du Bas-Rhin, Nicolas Matt conseiller municipal de Strasbourg et vice-président de la Collectivité Européenne d’Alsace, Anne Tenenbaum conseillère de la Collectivité Européenne d’Alsace, Pierre Jakubowicz [dont nous publions ici le discours] et Rebecca Breitman, conseillers municipaux de Strasbourg, Nawel Rafik et Gabrielle Rosner, conseillers régionaux de la Région Grand Est, Henry Dreyfuss, ancien adjoint au maire et conseiller départemental du Bas-Rhin, Bornia Tarall, ancienne conseillère municipale de Strasbourg et présidente des Mariannes de la République.
Benjamen Soulet, adjoint au maire de Strasbourg, représentait Jeanne Barseghian.
Jean-Baptiste Peyrat, directeur de cabinet de la préfète du Bas-Rhin, Harold Weill, grand rabbin du Bas-Rhin, Maurice Dahan, Président du Consistoire israélite du Bas-Rhin, Fabielle Angel, présidente de la Licra 67, Andreas Lins, consul général d’Autriche à Strasbourg, Gilbert Gless, consul du Tchad, le colonel Roland Sinteff, Daniel Aaron, représentant Opinion Internationale, étaient également présents.