La chronique de Patrick Pilcer
14H10 - mercredi 6 décembre 2023

Macron atteint par l’esprit de Munich, il y a de quoi être inquiet pour la France. La chronique de Patrick Pilcer

 

Le Président Macron avait réagi remarquablement après le Pogrom perpétré par les barbares du Hamas le 7 octobre, et les dizaines de milliers de missiles envoyés contre la population civile israélienne depuis Gaza. 

Il avait commencé comme un lion en réclamant une coalition internationale contre le Hamas, une coalition pour éradiquer définitivement ce groupe terroriste islamiste barbare. Comme un lion et puis, et puis…

Et puis, en entendant les émissaires du Qatar, en écoutant la rue des pays arabes, en prêtant l’oreille aux voix des « quartiers » de nos « banlieues », il finit par se demander si l’éradication du Hamas est « possible », et réclame un cessez le feu entre ce groupe terroriste et Israël, au moment où le Hamas a rompu la trêve en envoyant des centaines de missiles, de nouveau, sur les populations civiles en Israël, et en ne libérant pas tous les otages. Terrible aveu d’impuissance de sa part. C’est comme si l’esprit de Munich ressuscitait en lui ! 

C’est comme si Daladier et Chamberlain renaissaient en lui ! Nous aurions tous préféré Churchill et de Gaulle !

Chacun se souvient des tristement célèbres Accords de Munich de septembre 1938. Chamberlain et Daladier signent un compromis avec Hitler, pour éviter la guerre, mais en abandonnant la Tchécoslovaquie aux Nazis. La Tchécoslovaquie est pourtant un allié de la France et de l’Angleterre et nous lui avions auparavant garanti ses frontières. 

Mais Daladier et Chamberlain ont préféré tenter d’éviter ainsi une « guerre de dix ans » ! 

Daladier et Chamberlain sont fêtés comme des PeaceMakers » partout, tant l’esprit pacifiste domine. Daladier n’était pas totalement dupe, il s’est même écrié « ah les cons s’ils savaient ! » en voyant la foule l’acclamer à son retour de Munich. Près de 57% des Français étaient en 1938 favorables à ces accords, prêts à tout pour éviter la guerre. 

Certains, comme Léon Blum, s’avouent partagés entre « le lâche soulagement et la honte ».  Les esprits éclairés, comme Churchill, comprennent qu’il ne s’agit que de lâcheté et compromission. Nos gouvernants avaient le choix entre la guerre et le déshonneur, ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre…

La dernière déclaration du Président Macron ressemble fort à l’esprit de Munich. Mais ses conseillers se trompent en pensant que nous sommes en 1938 avant 6 ans de guerre. 

Le Président devrait arrêter d’écouter ces conseillers, et plutôt voir de ses propres yeux que le débarquement des GI a bel et bien commencé. 

Nous sommes en 1944, les nazis fuient devant l’avancée des troupes alliées, nous sommes à quelques mois de l’éradication des nazis de toute l’Europe. Bien sûr, nous n’avons pas éradiqué tous les nazis, et il en reste encore, mais nous avons libéré toute l’Europe de son emprise, tout comme Israël est sur le point de libérer Gaza de l’emprise du Hamas. 

A nous de libérer à présent le monde de l’emprise de l’islamisme. 

Ne nous trompons pas de calendrier, ne tombons pas dans le « lâche soulagement et la honte ».

 

Patrick Pilcer

Conseil et expert sur les marchés financiers, président de Pilcer & Associés, Chroniqueur Opinion Internationale

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers
Patrick Pilcer, Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers