2023 s’est enfin achevée.
Une année noire, effroyable, avec l’interminable conflit entre la Russie et l’Ukraine, où même les Ukrainiens visent délibérément des populations civiles en Russie, à Belgorod, dans le silence des Nations.
Une année noire avec les massacres d’Arméniens par les Azéris et le déplacement d’une centaine de milliers d’Arméniens du Haut Karabagh, dans le silence des Nations.
Une année noire avec près de deux cent morts au Nigéria le soir de Noel par les barbares islamistes de Boko Haram, dans le silence des Nations.
Une année noire avec le Pogrom du 7 octobre perpétré par les barbares du Hamas et leurs nombreux complices, avec 1300 israéliens tués, torturés, décapités, brûlés, violés, mutilés et ces 239 otages. Avec ce silence des dites ONG, des Me too, Croix Rouge, Unicef face aux agressions sexuelles, aux mutilations sexuelles commises par le Hamas et ses nombreux complices de Gaza sur des femmes et des hommes ciblés parce que juifs même si de nombreuses victimes étaient musulmanes, chrétiennes, bouddhistes ou athées. Haro sur tel ou tel acteur ou réalisateur, haro sur les gens à terre, mais silence sur ces barbares qui violent des femmes et des hommes puis leur tirent dans la tête ou dans le vagin, qui coupent un sein, un sexe ou des testicules et jouent avec. Un silence qui en dit long, trop long…
2023 s’achève, avec ces gémissements, et 2024 commence avec son espérance. Mais que peut-on réellement espérer dans ce chaos ?
Au plan international, certainement pas un cessez-le-feu sur Gaza, un cessez-le-feu qui ne punirait pas les coupables, n’apporterait aucune compensation aux victimes et n’empêcherait en rien la récidive ! Au contraire, le cessez-le-feu auquel appellent les naïfs augmenterait les risques de récidive rapide. La naïveté navigue souvent sur une route parallèle à la complicité ! Espérons alors l’éradication totale du Hamas, et de tous ses complices, et une réelle paix pour toute la région.
Au plan français, après des vœux très insipides de l’actuel locataire de l’Elysée, peut-être les pires vœux tant sur la forme que sur le fond depuis Giscard, après une année où les extrêmes de droite comme de gauche ont considérablement perturbé notre vie politique, on peut néanmoins tenter de formuler quelques vœux.
J’en formulerai un : que 2024 permette l’émergence d’une véritable offre politique républicaine, alternative aux votes pour les extrêmes !
Beaucoup espèrent cela pour 2027 et l’échéance présidentielle, mais 2024 nous offre aussi un scrutin, celui des élections européennes, et il ne faut absolument pas que nos concitoyens prennent l’habitude de voter pour des partis extrêmes plutôt que pour des partis, réellement, républicains.
Si nous ne mettons pas en place, rapidement, cette alternative, l’immense rejet de la gouvernance façon Emmanuel Macron va créer un très fort taux d’abstention et des scores jamais vus pour les extrêmes, et surtout pour l’extrême droite. Et si Macron tombe dans l’erreur de la dissolution, après les Européennes, notre pays sombrera plus encore et deviendra ingouvernable dès 2024.
Mais il n’est pas encore trop tard.
Nous Radicalement Républicains, c’est-à-dire attachés aux racines de notre République, aux valeurs de Liberté, d’Egalité, de Fraternité, au triptyque Laïcité/ Ecole/ Citoyenneté, au rôle de l’Etat Régalien, un Etat qui garantit nos libertés et notre sécurité mais qui ne s’ingère pas dans toute notre économie et toute notre vie, un Etat soucieux des deniers publics, attaché à réduire, véritablement, notre dette, à optimiser le mieux possible nos dépenses publiques, nous pouvons encore agir.
Nous Radicalement Républicains, connaissons et chérissons la différence entre République et Démocratie.
Cette différence repose sur le mode de représentation. Nous ne tirons pas nos représentants au sort, nous les élisons en fonction de leurs qualités et de leurs vertus. Nous ne votons pas pour une tête de gondole qui place ensuite sur une liste ses affidés. Nous votons représentant par représentant. Il suffit de voir les députés RN et LFI et les comparer aux élus Républicains au sens large pour comprendre tout de suite la « nuance ».
Nous chérissons la République Française, laïque, démocratique, sociale et indivisible pour cela. Notre République est une démocratie, mais une démocratie représentative, pas une démocratie populaire, populiste, illibérale.
Il nous faut donc agir, et vite, pour mettre en place une plateforme large, allant, pour schématiser, de Bernard Cazeneuve et Manuel Valls à Eric Ciotti, Gérard Larcher et Bruno Retailleau en passant par Gabriel Attal, Jean Michel Blanquer, Laurent Hénart, Bruno Lemaire, Edouard Philippe et Elizabeth Borne, une première ministre dont trop peu soulignent les très grandes qualités et les résultats, malgré le duo Macron / Kohler à l’Elysée, un duo qui ne s’est pas encore rendu compte qu’il perd tous les jours un peu plus la main.
Une plateforme qui bénéficie des egos de chacun sans essayer de les étouffer, avec à sa tête, sans donner de nom, un responsable politique d’expérience ancré dans nos terroirs, Président de Région par exemple, un responsable qui a toujours combattu pour la République, pour les Valeurs Républicaines, avec générosité, avec humanisme, sans naïveté, quelqu’un qui a toujours combattu et battu RN comme LFI, quelqu’un qui n’est pas resté silencieux dans le débat sur les retraites, dans le débat sur l’immigration comme sur les conflits en Ukraine, au Proche Orient, en Arménie, un responsable résolument européen, car notre pays est un grand pays, carrefour de toute l’Europe, et bénéficie largement des échanges que permet l’Europe, mais là encore sans naïveté.
Une Europe qui ne s’immisce pas dans la taille des œufs ou les ingrédients du chocolat, une Europe qui ne nous empêche pas de créer les acteurs de demain dans l’Intelligence Artificielle mais contribue au contraire à l’émergence de licornes européennes comme au financement des médicaments de nouvelle génération. Pas une Europe bureaucratique, livrée aux lobbies en tout genre façon Qatargate, pas une Europe qui affiche une femme voilée sur le bâtiment du Parlement européen à Bruxelles, pas une Europe qui a peur d’elle-même mais une Europe fraternelle et humaniste qui choisit ses flux migratoires et ne se les fait pas imposer, pas une Europe qui freine mais une Europe qui permet d’accélérer, d’amplifier les efforts de tous, une Europe de l’émancipation, une Europe qui rend concret et réel nos possibles.
Cette alternative, pour l’Europe et pour la France, est possible, d’ailleurs impossible n’est pas Français.
On nous disait que c’était impossible, c’est pour cela que nous l’avons fait !
Patrick Pilcer
Conseil et expert sur les marchés financiers, président de Pilcer & Associés, Chroniqueur Opinion Internationale