L’envoi de troupes françaises au sol, c’est à dire au contact de l’armée russe, « n’est pas exclu », a affirmé hier l’occupant à titre très gratuit de l’Elysée.
Faire la guerre à ceux qui ont donné 25 millions des leurs pour abattre le nazisme – les Etats-Unis ont perdu 0,5 million d’hommes en 1944-45 en Europe – c’est NON.
Auriol, Coty, de Gaulle, Pompidou, Giscard et Mitterrand ont toujours veillé, en pleine guerre froide (1947-1991), à maintenir un équilibre entre Est et Ouest.
1. Le Parlement est-il saisi d’une demande de l’Exécutif pour autoriser ce glissement, chaque année plus sensible, vers la guerre contre les Russes ?
C’est accessoirement prévu par la Constitution.
Faut-il rappeler le capital millénaire, culturel, religieux, humain, affectif, que nous avons en commun avec le peuple qui a produit Dostoïevski et tant d’autres ?
2. Quand des hommes politiques « d’opposition » déclencheront-ils la procédure d’empêchement pour l’occupant agité de l’Elysée ?
Combien de salons de l’agriculture – en oubliant tant de comportements « surprenants » depuis 2017 – faut-il pour dessiller les yeux sur le profil de cet homme ?
3. Quel est l’intérêt de la France dans cette guerre ?
Est-il possible de poser calmement cette question ?
Je ne parle pas de l’idéologie dominante ni de ce qu’on nomme « l’Europe », une divinité dont personne ne pourrait discuter la nature.
Une Europe dont – faut-il le rappeler ? – aucun référendum n’a autorisé l’extension des prérogatives et qui de surcroît, tout le monde le sait, va recevoir une fournée de députés d’opposition ?
4. Ce n’est pas un scoop : La commission européenne ne se comporte pas en com. européenne mais en commission américaine.
Sur tous les sujets « d’intérêt intérieur » – économie, COVID… – les Etats membres sont si empêtrés dans des conventions « puzzle » que, finalement, chacun essaie de s’y retrouver, et le saupoudrage de quelques dizaines de milliards d’euros imprimés ici et là endort les vertus nationales.
Mais l’Ukraine ?
La fourniture d’armes à une puissance en guerre, non membre de l’Union européenne, constitue déjà en soi une aberration.
Nombre d’esprits logiques, européens, mais aussi américains, le disent.
Nous dénions à un président dont la légitimité est effritée, et a fortiori à une « commission » de Bruxelles, non élue, le droit de nous entraîner dans une guerre dont la montée en puissance, nucléaire, n’est pas exclue.
Effectuant il y a des lustres mon Service Militaire dans l’escadron de commandement de l’artillerie nucléaire tactique – celle du champ de bataille – (1er CA, Metz), je garde quelques souvenirs, précis, de ce qui nous était enseigné.
Des obus nucléaires, c’est Tchernobyl.
Pour l’actuel président, le nuage nucléaire s’arrête mentalement au bunker de l’Elysée
Cet homme a un esprit faux.
Ses répétitions obsessionnelles ne constituent pas des raisonnements
Et la guerre à Paris, Dijon ou Agen, c’est NON.