La campagne pour les élections européennes du 9 juin est à présent lancée. Chaque camp a dévoilé sa tête de liste, et c’est Valérie Hayer, jeune et brillante députée européenne sortante, qui va mener le combat pour Renaissance-Modem-Horizon et le Parti Radical.
On a beaucoup glosé sur les difficultés d’Emmanuel Macron à choisir sa tête de liste, mais, après le meeting de Lille de samedi 9 mars, force est de reconnaître que le choix de Valérie Hayer pourrait être très pertinent dans le paysage politique français actuel.
Il n’y a pas d’homme providentiel. On peut l’attendre comme Godot, perdre son temps et perdre les élections. Ou l’on peut ne pas attendre la révolution du Grand Soir mais espérer les évolutions des Petits Matins. Valérie Hayer incarne ces petits matins, elle peut alors porter nos espérances françaises et européennes.
A gauche, Raphael Glucksman devrait faire un très joli score, en profitant de l’effondrement idéologique de LFI et des verts. LFI a joué avec le feu en concentrant ses efforts électoraux sur les populations issues de l’immigration et en revêtant les habits islamo-gauchistes, en côtoyant de trop près la frontière avec la haine des juifs et d’Israel, en abandonnant le camp des défenseurs de la République et de la Laïcité. LFI s’y est brûlée. Du coup le discours rationnel et républicain du PS est de nouveau audible, rassembleur, et tant mieux, et convainc même les électeurs issus de l’immigration qui refusent d’être étiquetés, et réduits à leur origine culturelle. Contrairement à ce que croient les leaders de LFI, la plupart des musulmans en France ne sont ni dans la haine des juifs ni dans la diabolisation d’Israël ni dans le soutien aux barbares du Hamas.
A droite, LR se s’est toujours pas remis du combat fratricide des primaires aux dernières présidentielles. Plutôt que de se ranger, dès à présent, derrière le candidat le mieux placé pour la prochaine élection suprême, incontestablement Xavier Bertrand, et créer les conditions d’une alternance réussie, LR donne la triste impression de ne pas pouvoir choisir entre un candidat profondément républicain, les extrémistes de Reconquête et les antigaullistes de toujours du RN.
Du coup, Valérie Hayer a toutes les cartes en main pour rassembler le camp des Raisonnables, le solidifier et obtenir un très bon score, contre toute attente, entre autres des gens qui ont renoncé à porter cette liste, par peur de devoir endosser un mauvais score.
Hayer n’est ni Macron ni Angela Merkel ni Margaret Thatcher ni Golda Meir. Elle n’en a ni le charisme ni l’épaisseur politique, en tout cas pas aujourd’hui. Mais elle incarne parfaitement le bon sens près de chez soi, la simplicité, la proximité, l’honnêteté intellectuelle, comme les vertus de l’engagement, la foi et l’espérance en notre République et dans l’Union Européenne. Elle propose le renouveau, la fraîcheur, l’implication, la connaissance en profondeur des dossiers qu’elle a traités.
Face à Bardella, elle pourra combattre avec efficacité.
Lui se contente de porter un costume, de sourire, d’enchaîner les constats, surtout ceux partagés par tous, mais s’englue très vite dans des propositions économiques ou sociétales mal maîtrisées, sur le pouvoir d’achat, sur l’immigration, sur l’agriculture, sur la Russie, sur nos valeurs, des propositions faciles à contrer en démontrant aux électeurs tous les dangers qu’elles feraient courir à notre beau pays.
Elle, par contre, peut illustrer l’apport de l’Europe à notre pays, une Europe imparfaite bien sûr, à améliorer, c’est d’ailleurs pour cela que tous les candidats se présentent. Une Europe dont nous avons besoin face aux risques forts portés par Poutine, par la Chine, par l’Iran, par les islamistes. Une Europe dont l’Afrique a besoin pour se développer et garder sa population. Une Europe dont nous aurons besoin si d’aventure Trump brise l’Alliance Atlantique Nord, l’OTAN. Une Europe vitale pour nos agriculteurs, comme pour nos chercheurs.
Il y a du boulot ! l’Europe est encore bien trop technocratique, bien trop la proie des lobbies (QatarGate, affiche de femme voilée sur le Parlement Européen à Bruxelles, financement de l’UNRWA qui emploie des terroristes du Hamas et distribue depuis des années des livres scolaires où l’on enseigne la haine des juifs, d’Israel et de l’Occident, avec notre argent). Mais une Europe indispensable lors de la crise du Covid, indispensable face à la mainmise des GAFAM sur nos données, indispensable pour une libre et saine concurrence, indispensable pour améliorer notre souveraineté comme pour investir dans le Progrès, indispensable mais améliorable en tout !
Alors oui, nous avons besoin d’Europe, pas celle de Bardella ou Mélenchon, mais bien plus celle de Valérie HAYER !