L’Iran aura-t-elle assez de cordes pour pendre tous ses condamnés à mort ?

Amnesty International révèle que la République islamique d’Iran a exécuté au moins 853 condamnés à mort en 2023, un chiffre record depuis 2015 et une augmentation de 172% par rapport à 2021.

Parmi ces condamnés, 481 l’ont été dans le cadre des politiques antidrogues. La lutte contre le trafic de stupéfiants, considéré comme une « atteinte à la sécurité nationale », s’est accentuée depuis l’arrivée d’Ebrahim Raisi à la présidence en 2021.

L’explosion du nombre de pendaisons intervient aussi à la suite du soulèvement « Femme, Vie, Liberté, » déclenché en septembre 2022, une part importante des condamnations ayant pour motif « insulte au prophète », « apostasie », « inimitié à l’égard de Dieu » ou « corruption sur terre ». Autant de prétextes saisis par des tribunaux aux ordres du pouvoir religieux pour réprimer et décourager tout mouvement de contestation.

Le pays des mollahs ne fait donc pas que soutenir les terroristes du Hamas à Gaza, du Hezbollah au Liban ou les Houtistes au Yémen, entre autres. Il veille aussi à ce que son propre peuple vive dans la terreur.

Michel Taube