Dans l’attente d’un hypothétique Grand Soir qui verrait une réduction drastique du mille-feuille territorial français, un certain nombre de mesures permettraient à la fois de réduire les dépenses publiques… et de faciliter la vie des élus locaux.
PETR, syndicats des eaux, d’électrification, d’informatisation, de rivière, de gestion des ordures ménagères, Parcs naturels régionaux ou nationaux, régies, sociétés d’économie mixte, sociétés publiques locales, agences de développement, d’attractivité, conseils de surveillance du SDIS, des hôpitaux, offices de l’habitat, de tourisme, plus beaux villages, sites remarquables, villes et pays d’art et d’histoire… On en passe et des meilleurs…
En plus bien sûr des fonctions politiques électives de maire, adjoint, président, vice-président d’intercommunalités, conseiller départemental ou régional… la vie d’élu local est ainsi faite d’une multitude de réunions, de comités de pilotages, de conseils d’administrations, de commissions et sous-commissions diverses et variées dans une multitude de structures publiques et parapubliques.
Chacune de ces structures locales perçoit un financement public, le plus souvent indirectement issues de la fiscalité locale. Chacune de ces structures possède une gouvernance complète composée d’un président et de vice-présidents, de membres du conseil d’administration, d’un directeur et des compétences administratives, financières, réglementaires et RH nécessaires pour fonctionner.
Toute cela avant même d’avoir commencé à remplir sa mission et les multiples prestations apportées aux usagers…
Combien y a-t-il de structures de cette sorte en France ? Impossible à dire…
Plusieurs milliers, c’est certain, des dizaines de milliers c’est probable…
Rappelons que l’emploi public a augmenté de 58 700 personnes en France selon l’INSEE en 2023. Au niveau local, les collectivités et les structures qui gravitent dans leur univers multiplient les embauches, sous différents statuts, fonctionnaires, contractuels ou emplois aidés (par l’État…).
La folie réglementaire et administrative, qui fait tant de mal à notre pays, et qui est en partie à l’origine de la colère des agriculteurs, n’épargne rien ni personne.
Les maires et les élus locaux en sont largement les victimes, voyant leurs emplois du temps envahis de réunions au sein de structures multiples et variés aux acronymes aussi mystérieux qu’hermétiques pour le commun des citoyens.
Et si on faisait enfin appel au bon sens ?
Nous proposons qu’au lieu d’empiler un nouveau syndicat à chaque nouveau défi à relever, on oblige une structure existante à s’emparer de la nouvelle mission. Et, mieux, qu’on oblige dans un délai de 3 à 5 ans des structures couvrant un même territoire à fusionner avec les autres organismes de son même périmètre géographique.
Ce régime amincissant pour les directions administratives réduirait significativement leurs frais de fonctionnement et donc la dépense publique, tout en donnant un peu d’air à l’emploi du temps des élus locaux.
Au plus grand profit de la démocratie locale et de tous nos concitoyens.