L’équipe de France Olympique s’offre une suite résidentielle pour la durée des compétitions de Paris 2024. Plus précisément une dépendance, à l’accès verrouillé, que seuls les pays organisateurs peuvent s’octroyer…
La maison de la performance ouvrira ses portes le 22 juillet, pour les refermer au lendemain de la cérémonie de clôture. L’idée relève d’une double problématique ancestrale causée par l’épreuve : pendant 15 jours, les athlètes et leur staff se retrouvent en vase clos dans le village olympique, coupés du monde, privés d’une partie de leur encadrement. Et puis, autour de leurs compétitions, ils doivent souvent parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour s’entraîner dans des sites partagés avec d’autres nations. Ces contraintes génèrent du stress et gonflent considérablement leur précieux emploi du temps. Avec cet outil, la France les contourne.
Seuls nos sportifs pourront, à deux pas du Village Olympique, retrouver leurs propres infrastructures multidisciplinaires d’entraînement, de soins, de data et de convivialité, nécessaires à leur épanouissement. Cette structure s’inspire de l’organisation Londonienne de 2012, reproduite depuis par certains pays hôtes. Quelques délégations étrangères optent désormais pour ce concept mais, logistique oblige, elles installent leurs structures sur les camps de base pré-épreuves, beaucoup plus éloignés (Grande-Bretagne à Saint Germain en Laye, Etats-Unis à Eaubonne…). L’avantage « de jouer à domicile » revêt ici toute sa dimension.
La Maison de la Performance Française se situera dans un gymnase et un Lycée, réquisitionnés pour l’occasion, à Saint-Ouen et sur l’Ile Saint Denis. Nos athlètes y trouveront un havre de paix pour travailler et souffler, un réel privilège !
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, s’appuie sur un investissement colossal (voir plus bas) comprenant cette Maison « vestiaire des bleux » pour fixer un ambitieux objectif : être dans le Top 5 des nations, ce qui devrait correspondre à un minimum de 16 médailles d’or, grâce à ces « gains marginaux » cultivés par la France, sur lesquels nous nous attarderons très prochainement.
En attendant, le manager de la préparation des Jeux, Yann Cucherat, évoque le programme de la haute performance au micro d’Opinion Internationale :
Frédéric Brindelle
Journaliste, chef de Rubrique « Opinion Paris 2024 »