100 jours à Matignon : de la « méthode Attal » à la « méthode Macron » ?
En 100 jours, Gabriel Attal n’a pas changé : il reste le ministre régalien et laïque soucieux de restaurer autorité et méritocratie qui s’était révélé en quelques mois à l’Éducation nationale.
C’est le contexte qui n’est évidemment plus le même : à Matignon, les problèmes pleuvent de tous les côtés et la « méthode Attal » qui a si bien fonctionné contre l’abaya dans les établissements scolaires (1 : un problème précisément défini ; 2 : une solution claire sans qu’il soit besoin de passer par une loi ; 3 : une mise en œuvre immédiate et sans trembler ; 4 : des vrais résultats mesurables) n’est pas la réponse universelle à tous les problèmes. Autant, elle peut (relativement bien) fonctionner face aux défis à la laïcité, autant elle trouve très vite ses limites face à la question des déficits publics…
À Matignon, chaque dossier renferme une grenade dégoupillée et les requins sont partout, qui se méfient de ce Premier ministre si brillant alors que la majorité se cherche un champion pour la Présidentielle de 2027. La solution trop tentante serait d’abuser de la « méthode Macron » : un beau discours et on glisse la poussière sous le tapis jusqu’à… plus tard.
Mais c’est peut-être cela aussi l’art de faire de la politique.
Mélenchon, sa campagne aux frais des universités et donc de nos impôts ?
La polémique mélenchonienne de la semaine a été la nouvelle victimisation du leader insoumis, dont les « Conférences sur la Palestine » prévues dans des « Universités » sont annulées les unes après les autres à Bordeaux, Rennes ou Lille, au motif de risques de troubles à l’ordre public.
Sans entrer dans le fond du sujet, cela nous a permis d’apprendre avec stupéfaction que le camarade Mélenchon, accompagné de candidats de la liste européenne de LFI, menait campagne au sein des établissements publics d’enseignement supérieur, financés par le contribuable.
Un meeting politique au sein d’une Université publique en pleine campagne électorale : si c’est illégal, c’est un scandale. Si c’est légal, ça l’est aussi.
Il faut un « dôme de fer » pour les villes clé d’Ukraine
L’aide massive enfin votée par le Congrès américain doit massivement être consacrée à protéger le ciel ukrainien et à doter notre allié d’une véritable défense anti-aérienne.
Et si l’Europe doit investir elle-même 60 milliards d’euros, comme les Etats-Unis viennent de le faire, il faut se concentrer sur la protection des villes bombardées de façon incessante par la Russie de Poutine car ces attaques visent à casser le moral et à briser la vie quotidienne des Ukrainiens.
Il faut un « dôme de fer » pour l’Ukraine et à tout le moins les quelques villes et points stratégiques de cet immense pays.
Les 300 drones et missiles lancés par l’Iran sur Israël le 13 avril ont été « interceptés à 99% » de source officielle par le « Dôme de fer » de la défense anti-aérienne d’Israël et par ses alliés (Etats-Unis, France, Royaume-Uni et… Jordanie), pour aucune victime et (apparemment) aucune destruction sur le sol de l’État hébreu.
Michelin, « la meilleure façon d’avancer » !
Excellente initiative, qui doit permettre non seulement de vivre « décemment » mais aussi de récompenser réellement tous les actifs qui préfèrent le travail plutôt que l’assistanat.
Le « salaire décent » est une notion proposée par l’ONG Fair Wage Network qui doit permettre à l’employé de payer eau, alimentation, habillement, hébergement, éducation pour une famille de quatre personnes ainsi que de se constituer une petite épargne de précaution.
A Paris, son montant est aujourd’hui de 39 639 Euros, à Clermont-Ferrand de 25 356 Euros, alors que le Smic se monte à 21 203 Euros brut.
Michelin, « la meilleure façon d’avancer » ! Un modèle de partage de la valeur dans laquelle la France excelle bien mieux que ce que l’on croit.