Opinion Paris 2024
09H23 - mardi 21 mai 2024

La Britannique Charlotte Cooper, première femme en or – Tour du monde des délégations olympiques #8

 

Des Jeux de l’Antiquité aux arènes modernes, le combat des femmes pour avoir le droit de participer à la compétition et bénéficier de la même reconnaissance que les hommes fut long et difficile. Pierre de Coubertin lui-même déclarait ainsi : « les Jeux olympiques constituent l’exaltation solennelle et périodique de l’athlétisme mâle avec […] l’applaudissement féminin pour récompense ». Les athlètes féminines ont dû affronter de nombreux préjugés pour conquérir leur place sur les terrains et les pistes, s’imposant comme des figures incontournables de l’excellence sportive. La Britannique, Charlotte Cooper l’illustre parfaitement. Elle est entrée dans l’histoire féminine des Jeux olympiques.

En 1900, les Jeux se déroulent à Paris, en même temps que l’Exposition universelle. Et c’est une grande première : les femmes sont enfin autorisées à participer aux Jeux. Leur présence n’est cependant possible que dans deux épreuves, le tennis et le golf. On comptait alors 22 participantes pour 975 participants masculins. C’est à cette occasion que la tenniswoman, de son surnom « Chattie », participe aux simples dames. Sa réputation dans le milieu est déjà grande : elle a gagné un titre à Wimbledon et en gagnera quatre autres pendant sa carrière. Le 11 juillet 1900, elle bat la championne de France, Hélène Prévost en finale. Elle devient alors la première femme de l’histoire à remporter l’or olympique ! Elle remporte aussi le double mixte, avec son compatriote Reginald Doherty, aidant la délégation de la Grande-Bretagne à se hisser au troisième rang du tableau des médailles.

Charlotte Cooper n’est pas seulement entrée dans l’histoire féminine des jeux : elle est celle qui a commencé à écrire cette histoire. Le parcours des athlètes féminines n’a cependant pas été simple depuis. C’est seulement 124 ans plus tard, cet été à Paris, qu’il y aura pour la première fois autant d’athlètes femmes que d’hommes. 

Mathilde Chardon

Journaliste Rubrique Opinion Paris 2024